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mercredi 20 mai 2009

Monographie Karol Beffa: compte-rendu d'écoute

Nous avons évoqué la sortie d'un disque monographique consacré par Triton à Karol Beffa il y a peu de temps dans ce Journal. Quelle impression s'en dégage ?

  • Les ombres qui passent, écrit au départ pour alto, clarinette et piano, capté ici dans la version pour violon, alto et piano, a des couleurs mélancoliques. Les basses enveloppantes du piano et le son généreux de Geneviève Laurenceau et Arnaud Thorette font penser à un trio pour piano romantique, qu'on pourrait presque croire écrit par Brahms, le langage harmonique étant tout de même plus moderne. Deux mouvement lents et méditatifs encadrent un scherzo central énergique et dissonant, où l'on ne trouve tout de même pas la même violence que chez Chostakovitch ou Greif par exemple.
  • Mirages pour deux pianos (avec la participation du compositeur) reste dans la même atmosphère doucement mélancolique, aux harmonies raffinées.
  • Suppliques pour violon seul, est assez nettement écrit en sol mineur (une tonalité naturelle au violon, qui permet d'utiliser les cordes à vide), ainsi que les deux Masques écrits en miroir pour violon et violoncelle, écrits pour les frères Capuçon qui les avaient déjà enregistrés.
  • Manhattan pour alto et piano est (une version remaniée de ?) Metropolis déjà enregistré par le duo Thorette-Farjot. Karol Beffa ayant eu la gentillesse de m'envoyer la partition de cette pièce qui n'est pas encore éditée, j'ai pu l'étudier et la travailler un peu, mais pas encore la donner en concert. Avec une belle énergie rythmique, cette pièce développe un court motif entendu au début en un grand crescendo qui amène une conclusion fracassante. Cette pièce se détache un peu du reste du disque, au caractère rêveur, aux tempi plutôt lents et aux couleurs sombres.
  • Pour terminer on a droit à une petite douceur: Milonga, un faux tango dans le style de Piazzola et plus vrai que le vrai, arrangé par Arnaud Thorette, où l'altiste s'amuse à utiliser des modes de jeu bizzares issus de la musique contemporaine (col legno, son écrasé, ...) afin de pimenter un peu l'interprétation. Très réussi, très accessible et très raffiné en même temps. Et aussi un clin d'oeil à son disque précédent, des tangos enregistrés chez zig-zag territoires pour notre plus grand bonheur.

mardi 19 mai 2009

KAbrass en concert le 13 juin 2009 à Paris

Voici l'annonce du prochain concert de KABrass, qui vous permettra d'entendre mes Petites Fanfares Célestes pour la première fois:


L’ensemble de cuivres KABrass, sous la Direction de Xavier-Romaric Saumon sera en concert le samedi 13 juin à 20h30 à La Chapelle Notre Dame des Anges (Paris 6ème). Au programme:

  • Stardust (Hoagy Carmichael)

  • London Miniatures (Gordon Langford)

  • Mexican Hat Dance (trad.)

  • Petites Fanfares Célestes (Patrick Loiseleur,  en création française)

  • Jive Concerto (Jeffrey Agrell)

Original par sa taille et son genre (4 trompettes, 4 trombones, 1 cor et 1 tuba), et par le côté international de ses membres (France, Etats-Unis, Chili, Chypre, Australie), cet orchestre permet de mettre les cuivres sur le devant de la scène et de faire découvrir la grande diversité de ces instruments.

Chapelle Notre-Dame des Anges

102 bis rue Vaugirard – 75006 Paris

Métros : Montparnasse Bienvenüe (4, 6, 12, 13)




La photo ci-dessous vous permet d'apprécier la grande élégance des messieurs qui composent KABrass, mais si vous venez les écouter, vous aurez également l'occasion de réviser certains préjugés que vous pourriez avoir sur la musique pour cuivres. La beauté et la variété des couleurs, la plénitude du son, les grandes possibilités expressives de ces instruments et l'enthousiasme des musiciens m'ont beaucoup séduit et motivé pour écrire ces Petites Fanfares Célestes, qui en fin de compte ne sont pas si petites car elles comportent 5 mouvements et durent près de 20 minutes.

En bref, venez nombreux !

lundi 11 mai 2009

Bach et Mendelssohn le 16 mai 2009 à St Merri

Samedi 16 mai 2009 à 20h, à l'Eglise Saint Merri (76 rue de la Verrerie 75004 Paris), l'ensemble Asser Bach Cantategroep, sous la direction de Paulien Kostense, propose un concert avec Ellen Giacone (soprano) et Job Hubatka (baryton). Au programme:
  • Félix Mendelssohn-Bartholdy: cantate « Wer nun den lieben Gott läßt walten »
  • Johann Sebastian Bach: cantates BWV 82 « Ich habe genug »
  • BWV 227 « Jesu, meine meine freude »
  • BWV 67 « Hält im Gedächtnis Jesum Christ »

mercredi 6 mai 2009

Sonates pour piano de Schubert par Sodi Braide

Entendu hier à l'ENS, le pianiste Sodi Braide dans un programme tout Schubert.

  • D'abord la sonate en mi bémol majeur D568 (1817). Écrite par un jeune homme de vingt ans (mais Schubert a-t-il jamais été autre chose qu'un jeune homme ?), avec quelques maladresses charmantes dans un esprit déjà très schubertien. Joué par Sodi Braide avec simplicité et délicatesse, en utilisant très peu la pédale forte du piano (et  beaucoup plus souvent la pédale una corda). Un mouvement lent très chantant, dont on a un peu de mal à suivre les sinueux développements.
  • Ensuite la sonate en ut mineur D958 (1828). Une oeuvre de la maturité, et même de la fin. D'une force et d'une ampleur toutes beethovéniennes, cette sonate me fait penser au 15e quatuor. Plus engagée, plus physique, plus rapide aussi que dans l'autre sonate, l'interprétation de Sodi Braide garde une grande clarté. On pourrait bien sûr discuter de détails techniques ou de choix d'interprétation mais tout ce qu'il joue est profondément et intensément ressenti, et c'est bien là l'essentiel. Dans de telles conditions, les divines longueurs schubertiennes sont moins longues et plus divines que jamais.
Les sonates de Schubert nous sont à la fois familières et peu connues, un peu comme un cousin proche qu'on aimerait beaucoup mais qu'aurait un peu perdu de vue. Moins souvent jouées en concert que les pièces courtes du même Schubert (Impromptus, Moments Musicaux) ou que les sonates de Beethoven, elles gagneraient à être mieux connues, surtout celles de la maturité.

Les Parisiens auront la possibilité d'entendre à nouveau Sodi Braide, qui participe à l'intégrale des sonates Schubert donnée à l'Archipel à partir du 18 mai 2009, en compagnie d'autres pianistes tout à fait recommandables: Hélène Couvert, Christie Julien, Alexandre Léger, Ferenc Vizi et Rebecca Chaillot.

lundi 27 avril 2009

Les Trouvères de l'ENS s'essaient au jazz

Concert de jazz à l'ENS demain soir, l'annonce vient d'arriver:


Malgré des problèmes de liste de diffusion, de salle, de clé, des longueurs pour placarder les affiches... - bref tout ce qui caractérise un club - le club Trouvères est fier de vous proposer un concert spécial Jazz mardi 28 avril 2009 (c'est-à-dire demain !) à 21h dans l'habituelle salle des Actes [ ENS, 45 rue d'Ulm, Paris 5è].  Avec au programme des impros, des préludes de Gershwin, un quatuor piano/trompette/batterie/contre-basse, et plein d'autres morceaux "Jazz".

vendredi 24 avril 2009

L'Oiseleur des Lonchamps chante les prénoms féminins au château de Grignan le 26 avril 2009

Le baryton L'Oiseleur des Lonchamps, accompagné par Mary Olivon au piano, propose un récital original: chaque mélodie, de Adèle à Zulma, a pour titre un prénom féminin. Ce récital sera donné le dimanche 26 avril 2009 au château de Grignan à 17 heures.

Outre le fait que la Drôme provençale est excessivement agréable en cette saison, ce récital est on ne peut plus recommandable par la qualité et l'engagement des interprètes, que j'ai eu l'occasion de vérifier de nombreuses fois, mais aussi par un énorme travail de recherche sur le répertoire qui permettra d'entendre des mélodies françaises rarissimes d'auteurs peu connus mais fort intéressants comme Charles-Marie Widor ou Cécile Chaminade.

Le programme précise enfin que Jean-Sébastien Bach, à qui le Château de Grignan consacre sa saison de concerts mars-avril 2009, ne sera pas oublié.

mercredi 8 avril 2009

Création de "Sombres pensées" et de deux poèmes d'après Yourcenar

Le 29 avril 2009 a midi trente, à Paris, salle Cortot, dans le cadre d'un concert donné par les élèves de Michel Merlet, j'ai le plaisir de vous inviter à un concert où vous pourrez entendre deux de mes oeuvres récentes:

  • Sombres pensées, pour violoncelle seul, interprété par Benoît Stroh
  • Deux courtes pièces extraites des Poèmes d'après Marguerite Yourcenar pour clarinette, alto et piano, avec Mathieu Prévot (piano), Olivier Tholliez (clarinette) et le compositeur à l'alto.
Le programme complet se trouve ici.

vendredi 3 avril 2009

Deux concerts au choix le 9 avril

Le jeudi 9 avril 2009, chers lecteurs, il vous faudra faire un choix difficile:

  • à l'ENS vous pourrez entendre un superbe concert dédié aux mélodies sur des textes de Victor Hugo, avec Alice Gulipian, soprano, Mae Heydorn, mezzo, L’Oiseleur des Longchamps, baryton, Sofja Gulbadamova, Juliette Regnaud et Fériel Kaddour, piano, Hinde Kaddour, récitante. Outre des mélodies de Bizet, Liszt, Widor, Saint-Saëns, Hahn, vous aurez droit à un cadeau spécial: la création mondiale de Table des matières, mélodie composée par Olivier Greif en 1998. L'entrée est libre mais la réservation est vivement conseillée auprès de Marie-Anne Leroy (maleroy (at) clipper.ens.fr)
  • à Draveil dans l'Essone, vous pourrez entendre l'Orchestre Moderne sous la direction d'Alejandro Sandler dans un programme américain contemporain: Bernstein, Copeland, Williams.
affiche_concert_moderne_Avril2009.png Draveil, mais où est-ce donc, me direz-vous ? Et bien, pas loin de Ris-Orangis, au bord de la forêt domaniale de Sénart... non ? vous ne voyez toujours pas ?


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jeudi 26 mars 2009

Dusapin: solos pour orchestre à la Cité de la Musique

Les parisiens pourront entendre demain (vendredi 27 mars 2009) à la cité de la musique l'intégrale des Solos pour Orchestre de Pascal Dusapin. Le Monde publie pour l'occasion une interview où l'on apprend entre autre qu'il n'est pas passé par le Conservatoire et qu'il n'est donc pas du sérail ("Ni sériel ni spectral, encore moins néoclassique"). Il a néanmoins étudié avec Xenakis (C'était un immigré, un rastaquouère pas intégré dans l'avant-garde, et c'est pour cela que je l'ai tant aimé). Bon d'accord je n'étais pas né à l'époque mais j'avais plutôt l'impression que Xenakis faisait partie de l'avant-garde et que sa musique connaissait un certain succès. Vérification faite, Xenakis a connu bien des difficultés pour percer et son article sur « La crise de la musique sérielle » en 1955 lui a valu bien des ennemis et lui a fermé bien des portes, et les récompenses officielles sont venues sur le tard (dans les années 1970). Dont acte.

Le compositeur se fâche presque lorsqu'on lui demande s'il vit de sa musique. Est-ce qu'on pose la même question à un violoniste ou à un chef d'orchestre ? Mais le fait demeure que compositeur est vraiment le métier le plus mal payé qui soit: bien souvent le compositeur qui passe 3 ou 4 ans à travailler à un opéra ne touche pas davantage qu le chef ou le metter en scène dont le travail se mesure plutôt en semaines.

Ce que j'ai entendu jusqu'à présent de la musique de Dusapin ne m'a pas fasciné, mais ce concert sera peut-être l'occasion de revoir mes préjugés.

dimanche 22 mars 2009

Concert: Mélodies de Dutilleux à l'ENS

Le Département Histoire et Théorie des Arts de l'Ecole Normale Supérieure organise une conférence-concert autour des mélodies d'Henri Dutilleux, le mardi 31 mars 2009 en salle des Actes: la soprano Manna Ito, le baryton Marc Callahan, les pianiste Paul Montag et Feriel Kaddour joueront les mélodies d'Henri Dutilleux. Le concert sera introduit par une conférence de Maxime Joos, musicologue.

Ce concert est gratuit mais il est obligatoire de réserver (mise à jour le 25 mars: c'est complet). Il sera organisé en deux temps :

  • 19h30 : conférence de Maxime Joos. Cette conférence, élaborée en collaboration avec les musiciens, se destine à un public non spécialiste et sera illustrée par de nombreux exemples musicaux.
  • 20h30 : pause
  • 21h : concert, avec Manna Ito (soprano), Mae Heydorn (mezzo), Marc Callahan (baryton), Paul Montag et Fériel Kaddour (piano).
Programme:
  • Quatre mélodies : Féerie au clair de lune (Raymond Genty), Pour une amie perdue (Edmond Borsent), Regard sur l'infini (Comtesse de Noailles) et Fantasio (André Bellessort)
  • San Francisco Night (Paul Gislon)
  • Chanson au bord de la mer (Paul Fort)
  • Chanson de la déportée (Jean Gandrey-Réty)
  • Deux sonnets de Jean Cassou (Jean Cassou, d'après Hugo von Hofmanstahl)
  • La Geôle (Jean Cassou, d'après Hugo von Hofmanstahl)

Concerts: Malher par Ut Cinquième

L'orchestre Ut Cinquième donnera la Symphonie n°4 de Gustav MAHLER sous la direction de Julien LEROY et avec la participation de Catherine RADLO, soprano.

mardi 17 mars 2009

Concerts Trouvères à l'ENS le 18 mars 2009

Les Trouvères de l'ENS vous invitent au concert demain soir, 18 mars 2009, à 21h, à l'ENS (45 rue d'Ulm Paris) en salle des Actes. Au programme:
  • C. Bolling Deux pièces Julia Grandfils (trompette), Marie-Anne Leroy (piano)
  • L.Beethoven Sonate n°5 (1er mouvement) Cyril Bouvier (piano)
  • H. Jadin Sonate Op4 n°1 (2ème mouvement) Jean-Brieux Delbos (piano)
  • H. de Montgeroult Sonate Op5 n°1 (2ème mouvement), Sonate Op5 n°3 (2 et 3ème mouvement) Jean-Brieux Delbos (piano)
  • Improvisation Tristan Roussel (piano)
  • F. Mendelsshon 3ème quatuor (1er mouvement) Gaétan Téssé (violon), Karine Hrynkow (alto), Guillaume Laprade (violoncelle),Hélène Villette (piano)
  • J.-S. Bach1ère Sonate pour violon seul Patrick Loiseleur (alto)
  • C.Saint-Saëns Le Cygne Céline Antonin (piano), Patrick Loiseleur (alto)
  • A.I. Katchaturian Toccata Céline Antonin (piano)
  • W.A. Mozart Quatuor K421 Guillaume Lefebvre, Nicolas Bouchon, François Sechet, Olivier Bernard
Comme le veut la tradition, le concert sera suivi d'un pot.

vendredi 13 mars 2009

A travers Clara... reprend à l'Archipel

Le récital Clara Schumann dont nous avions brièvement parlé dans ce journal (mais que je n'avais pas eu la chance de pouvoir écouter) reviendra à l'Archipel à Paris les 23 et 30 mars. La soprane Oriane Moretti nous écrit au sujet de ce spectable qu'elle a conçu:

Ce spectacle est un hommage à une femme et à son talent. Si le spectacle met en abîme le destin tragique de Robert Schumman, c'est avant tout pour rendre hommage à un couple exceptionnel à travers la musique méconnue (mais le prochain film Clara de la réalisatrice allemande Helma Sanders-Brahms, sortie prévue en avril 2009,corrigera, je l'espère, cette méconnaissance injustifiée) de Clara Schumann : piano et lieder : une musique éblouissante.

Si ce n'est pas avec moi, je vous souhaite de découvrir cette musique, cette femme : l'Art en sort grandi.

mercredi 11 mars 2009

KAbrass en concert le 22 mars 2009 à Asnières

L'ensemble de cuivres KABrass vous invite au concert à Asnières-sur-Seine le 22 mars à 17 heures. De Robin des Bois à Don Quichotte, de « Jericho » au jazz, le répertoire sera varié. Pour un dimanche de détente (Participation libre), venez nous écouter à Asnières le dimanche 22 mars 17 heures.


Original par sa taille et son genre (4 trompettes, 4 trombones, 1 cor et 1 tuba), y compris le côté international de ces membres (France, Etats-Unis, Chili, Chypre, Australie), KABrass place les cuivres sur le devant de la scène et permet de faire découvrir la grande diversité de ces instruments.

direction: Xavier Saumon.

Ecole de Musique, de Danse et d’Art Dramatique
4 rue de l’Eglise – 92600 Asnières-sur-Seine
Métro Genevilliers-Asnières (13)

lundi 9 mars 2009

De jeunes compositeurs écrivent pour des ensembles amateurs

À l’initiative de trois étudiants du Conservatoire National Supé­rieur de Musique de Paris, seize jeunes compositeurs ont exprimé le souhait d’écrire une œuvre à l’intention d’un ensemble instrumentale amateur.

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samedi 7 mars 2009

Festival Présences le 6 mars 2009 à la Maison de la Radio

La salle Olivier Messiaen de la Maison de la Radio est quasiment pleine pour ce concert du Festival Présences. Grâce à la générosité des contribuables français, non seulement c'est gratuit, mais il y a un vestiaire, des programmes pour tout le monde, une organisation impeccable. Amis qui payez la redevance, merci !

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jeudi 5 mars 2009

Concert d'improvisation à la cité de la musique le 7 mars 2009

Les solistes du Conservatoire (également connu sous l'acronyme barbare de CNSMDP) proposent un concert d'improvisation le Samedi 7 mars 2009 à 15h à l'amphithéâtre de la Cité de la Musique. Au programme:

  •  Bass walk with me, improvisations d'après les films de David Lynch, par Fabrizio Rat Ferrero, piano, Ronan Courty, Fabricio Nicolas contrebasses
  • A couple of timespar Myriam El Haïk, plasticienne, Fabrizio Rat Ferrero, piano


La notice explique à propos de la deuxième partie: Comme deux instrumentistes, une peintre-improvisatrice et un pianiste-improvisateur interagissent à partir d’un système de correspondances issu de leur recherche. Une caméra filme sur scène le geste pictural et le retransmet vers un ordinateur servant de ‘pupitre’ au pianiste. L’ensemble (image et son) est joué et projeté en direct sur grand écran.

voir le programme détaillé sur le site du conservatoire.

vendredi 27 février 2009

Concert-portrait de Karim Haddad par l'Itinéraire

L'Itinéraire propose un concert-portrait de Karim Haddad le Mardi 10 mars 2009 à 19h30 à l'Auditorium Saint-Germain (4 rue Félibien – 75006 Paris).
  • No one to speak their names (now that they are gone) 2 clarinettes basses, trio à cordes et bande
  • Something always remains Flûte, 2 violons et grosse caisse …
  • Wo wollen wir bleiben ?... (Création mondiale) (In memoriam Mahmoud Darwich) Quintette à cordes
  • … And I have tried to keep them from falling. Trio à cordes
  • Menons Klagen unm Diotima Bande et vidéo
Je n'ai jamais entendu la musique de Karim Haddad (c'est le compositeur du jour). A en juger par l'extrait de la partition de Something always remains c'est un adepte des notations rythmiques complexes comme Brian Ferneyhough ou Brice Pauset. Il y a également des extraits en mp3 sur son site, qu'on peut écouter même si ça n'est pas la meilleure façon de découvrir un compositeur (surtout un compositeur contemporain).

jeudi 26 février 2009

Concert 1913 par l'Ensemble Intercontemporain à la cité de la musique

Dans la suite du cycle "1913" à la cité de la musique, l'ensemble inter-contemporain et la mezzo Ute Döring nous proposait un programme surtout axé sur la trilogie Viennoise Berg-Webern-Schoenberg, avec

  • Alban Berg: Quatre Pièces, op. 5, pour clarinette et piano
  • Anton Webern Six Bagatelles, op. 9, pour quatuor à cordes
  • Claude Debussy Syrinx, pour flûte
  • Charles Ives Quatuor à cordes n° 2. III.The Call of the Mountains
  • Maurice Ravel Trois Poèmes de Stéphane Mallarmé, pour mezzo-soprano et neuf musiciens
  • Arnold Schönberg Pierrot lunaire
La mise en scène est conçue pour que les premières pièces s'enchaînent, ce qui est vraiment une bonne idée: pas d'applaudissement ou autres bruits parasites pour distraire notre attention. Les pièces de Berg pour clarinette, que je découvre, sont de petits bijoux. Quant aux bagatelles de Webern, la salle des concerts de la cité de la musique est peut-être un peu grande pour qu'on en profite bien: elles sont fort bien jouées, par des musiciens qui ont l'habitude de jouer ensemble (et de jouer ce type de répertoire) mais ne constituent pas un "vrai" quatuor. Le quatuor de Charles Ives est complètement inclassable: au début les quatre musiciens jouent simultanément des parties différentes, comme s'ils étaient chacun dans son coin. Un tour de force contrapunctique. Puis un grand crescendo amène un sommet (le sommet de la montagne) puis une fin apaisée, aux harmonies extrêmement subtiles.

Ensuite ce sont les mélodies Ravel, entendues pas plus tard qu'hier dans la réduction pour voix et piano. Superbe interprètes, même si Ute Döring n'a pas la sensualité de Stéphanie d'Oustrac ni la même clarté dans la diction.

Après ces amuses-gueules tout à fait délectables, et un entracte, on passe au plat de résistance avec le Pierrot lunaire. Assez curieusement, la notice des programmes mentionne deux fois Boulez et son Marteau sans maître: c'est un peu comme si on parlait des symphonies de Beethoven en écrivant Anton Bruckner s'en est beaucoup inspiré, il a lui aussi écrit neuf symphonies et utilisé la forme sonate dans le Finale et le mouvement lent. Quoi qu'il en soit, on trouve dans Pierrot Lunaire une ironie, un charme viennois et décadent qu'on chercherait en vain dans le Marteau sans maître. C'est dans ce Pierrot Lunaire qu'Ute Döring déploie vraiment son talent. Je ne saurais trop dire comment elle a travaillé le fameux sprechgesang, ce chanté-parlé inventé par Schoenberg qui a fait couler tant d'encre, mais le résultat est très convaicant: on distingue bien la hauteur des notes, et le timbre est un mélange de voix parlée et de voix chantée. Si la couleur qui domine est comme il se doit une blancheur blafarde, on distingue bien d'autres couleurs dans chaque pièce, des contrastes, des ruptures. Le tout est très expressif, ou peut-être devrais-je dire expressionniste ?

De retour, discussion dans le métro pour savoir si ces oeuvres écrites il y a presque 100 ans sont contemporaines ou non. Le problème qu'il y a à les définir comme contemporaines est qu'on fige la notion de contemporain, et qu'on la restreint en quelque sorte à un style de musique particulier. C'est un débat qu'on a déjà eu dans ce journal, et ma préférence va à une définition plus neutre musicologiquement, et surtout plus ouverte: la musique contemporaine est l'ensemble de tout ce qui a été écrit durant ces 50 dernières années. Qu'on aime ou non leur musique, Schoenberg et Webern appartiennent désormais au répertoire, et leurs oeuvres sont devenus des classiques qu'on reprend de génération en génération.

dimanche 22 février 2009

Récital piano-violoncelle lundi 23 février 2009 à l'ENS

Une annonce du Département Histoire et Théorie des Arts de l'ENS:


Bonjour à tous,

j'ai le plaisir de vous informer que la violoncelliste Clara Zaoui et la pianiste Xenia Maliarevitch donneront un récial en salle des Actes (ENS 45 rue d'Ulm Paris), le lundi 23 février, à 21h.

Lauréates de nombreux prix internationaux, Clara Zaoui et Xenia Maliarevitch se produisent très régulièrement en duo, en France comme à l'étranger. Elles ont été invitées par de nombreux festivals - "Piano en Saintonge" (Abbaye-aux-Dames de Saintes), Grand théâtre de Fontainebleau, festivals de Brescia et du Lac de Garde en Italie, Kulturnacht de Tübingen en Allemagne, etc. Régulièrement invitées à se produire sur les ondes de France Musique, Clara Zaoui et Xenia Maliarevitch ont notamment participé à l'émission "Dans la cour des grands", animée par Gaëlle le Gallic.

Au programme de ce récital, les Sonates de Debussy et Chostakovitch, ainsi que le Grand Tango de Piazzolla.

L'entrée du concert est libre, dans la limite des places disponibles. Le concert sera, comme d'habitude, suivi d'un pot.

Au plaisir de vous y retrouver nombreux !

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