Reçu dans ma boite au lettres électronique, un appel à soutenir les profs du conservatoire du Sud dont le maire veut sucrer la subvention:
Auteur : Collectif des professeurs du Conservatoire de Musique du Sud Luberon
A l'attention de : Les élus des 12 communes du Syndicat Intercommnul de Musique du Sud Luberon
Le Conservatoire de Musique, pôle majeur d'enseignement culturel du Sud Luberon, est fortement menacé de disparition par la volonté de la municipalité de Pertuis de réduire sa contribution.
En effet la nouvelle municipalité de Pertuis, adhérente au Syndicat Intercommunal de Musique du Sud Luberon composé de 12 communes, a décidé subitement, et de manière unilatérale de réduire sa contribution de plus de 150 000€.
Cela impliquerait que:
- Plus de 2000 élèves ne bénéficieront plus d'un enseignement musical dans les écoles maternelles et primaires.
- 500 élèves ne pourront plus se former au Conservatoire.
- Des postes de professeurs seront supprimés.
Comment ne pas penser aux retombées négatives sur les formations musicales amateurs (harmonies, big-band et bien d'autres) et à la réduction de l'animation et de la vie culturelle.
Cette année déjà la ville de Pertuis a choisi de priver les jeunes élèves pertuisiens de plus de 100 heures de musique au sein des écoles, de ce fait une chorale a été supprimée, des projets réduits.
Cette ouverture à la musique pour tous est pourtant une des grandes réussites de notre établissement.
C'est bien la notion de service public qui est mise directement en cause.
C'est pourquoi nous demandons aux élus de toutes les communes concernées de trouver les moyens de maintenir ce Conservatoire de Musique ouvert à tous.
Je suis bien sûr solidaire des profs de musique, et favorable aux conservatoire municipaux, en ayant moi-même bénéficié dans ma jeunesse. A l'attention des élus locaux qui liraient ce blog, on ne peut que souligner que l'investissement dans les activités culturelles, qui consomme souvent un pourcentage très modeste des budgets publics locaux, produit des résultats tangibles, non seulement sur le bien-être des citoyens, mais aussi en retombées économiques. Et si vous ne me croyez pas, demandez leur avis aux hôteliers d'Avignon qui ont vu leur chiffre d'affaire divisé par trois l'année où la grève des intermittents du spectacle a paralysé le Festival.
Quant à l'utilité de signer la pétition elle-même, des questions subsistent:
- qui lira cette pétition ?
- que fait le site qui l'héberge de mon adresse e-mail (si elle n'est pas publiée, pourquoi me la demander) ?
- quelle valeur a un message laissé sur Internet sur un site qui apparemment ne filtre même pas les doublons ?
- c'est à 900 km de chez moi...
- à combien se montait la subvention avant ? sur un budget total de combien ?
En bref, il vaut peut-être mieux laisser les citoyens des communes concernées gérer le problème (et l'expérience de l'école de musique d'Orsay, plus proche de chez moi, montre qu'on peut faire du lobbying efficace dans ces cas-là).