Le Journal de Papageno va fêter ses quatre ans. Cinq cent billets, un millier de commentaires, et un nombre de visites quotidiennes qui me surprend toujours: environ trois cents si on exclut les robots des moteurs de recherche. Lesquels moteurs de recherche classent ce blog entre la 2e et la 7e position pour le mot-clé "Papageno", ce qui est une belle performance si l'on pense que Papageno est aussi le nom d'un magasin de disques à Paris, d'un ensemble de musique ancienne à La Haie, d'une très sympathique association qui organise des concerts dans les prisons et hôpitaux et bien sûr de mon personnage préféré de La Flûte Enchantée.
Quatre ans de questions qui restent encore ouvertes (Qu'est-ce que la musique tonale ? Pourquoi la musique contemporaine fait-elle fuir les amateurs de classique ? N'y a-t-il vraiment pas d'autre choix que le post-sérialisme ou le minimalisme néo-tonal ? Faut-il et peut-on encore écrire de la musique aujourd'hui ?). Quatre ans d'impressions partagées, d'étonnement, de coups de gueule et de coups de chapeau sur les concerts, les disques, les œuvres. Et aussi de commentaires souvent drôles, justes ou instructifs qui m'ont aidé à progresser dans mon chemin d'étudiant musicien. Merci à tous.
Je n'écris rien ou presque dans ce journal qui ne soit pas en lien avec la musique. Ce n'est pas uniquement parce que je suis un mono-maniaque. Rien ne m'empêcherai de faire comme Palpatine et de commenter l'abstention aux Cantonales, la réforme constitutionnelle au Maroc, le séisme de Sendai ou la corruption des députés européens. Aucun de ses sujets ne me laisse indifférent, mais qu'aurais-je à raconter d'intéressant dessus ? On trouve déjà les faits, les avis d'expert et des éditoriaux de toute tendance politique dans les journaux et dans certains blogs spécialisés de très bon niveau comme par exemple Bug Brother (en français, sur la sécurité informatique et les libertés individuelles) ou The Oil Drum (en anglais, sur le pic pétrolier). J'ai préféré pour ce blog parler de choses qui m'intéressent directement et que je connais au moins un peu. Avec mon point de musicien étudiant, je peux éventuellement donner un son de cloche différent de ce qu'on lit dans la critique musicologique traditionnelle.