Art (Ralph Waldo Emerson)
Par Patrick Loiseleur le dimanche 5 juillet 2020, 17:29 - Poésie - Lien permanent
ART
Give to barrows, trays, and pans,
Grace and glimmer of romance,
Bring the moonlight into noon
Hid in gleaming piles of stone ;
On the city's paved street
Plant gardens lined with lilac sweet ;
Let spouting fountains cool the air,
Singing in the sun-baked square ;
Let statue, picture, park and hall,
Ballad, flag and festival,
The past restore, the day adorn,
And make each morrow a new morn.
So shall the drudge in dusty frock
Spy behind the city clock
Retinues of airy kings,
Skirts of angels, starry wings,
His father shining in bright fables,
His children fed at heavenly tables.
'T is the privilege of Art
Tus to play in cheerful part,
Man in Earth to acclimate,
And bend the exile to his fate,
And, molded of one element,
With the days and firmament,
Teach him on these as stairs to climb,
And live on even terms with Time ;
Whilst upper life the slender rill
Of human sens doth overfill.
Donnez aux tombes, aux auges, aux écuelles,
La grâce et l'éclat tremblant d'une romance
Apportez le clair de lune au milieu du jour
Caché dans les tas de pierres luisantes ;
Dans la rue pavée de la ville
Plantez des jardins couverts de lilas blanc ;
Rafraîchissez l'air de sources jaillissantes
Chantant dans le square trop ensoleillé ;
Que la statue, le tableau, le parc et le hall,
La ballade, le drapeau et la fête
Restituent le passé ornent le jour présent,
Et que chaque jour soit un nouveau matin.
Ainsi l'ouvrier en blouse poudreuse
Discernera derrière l'horloge de la cité
Des cortèges de rois aériens,
Des vêtements d'anges, des ailes éclatantes,
Ses pères brillant dans des fictions glorieuses,
Ses enfants nourris aux tables divines.
C'est le privilège de l'Art
De jouer ainsi son joyeux rôle
Pour acclimater l'homme sur la Terre,
Et plier l'exiler à son sort,
Et, formé d'un élément
Avec les jours et le firmament,
Lui enseigner à s'en servir comme de marches pour monter
Et vivre en intelligence avec le Temps ;
Pendant que la vie supérieure emplit
Le petit ruisseau de la raison humaine.