Trois études pour piano: partition disponible

La partition de mes trois premières Études pour piano seul est enfin disponible en ligne, sur le site Tamino Productions, au format PDF et au format papier.

Loiseleur_Etudes_Cover.png

  • La première s'intitule L'Araignée, elle est dédiée à Michel Merlet qui fut mon professeur de composition et d'orchestration. Elle s'appelle ainsi en raison de la superposition des deux mains, l'une sur les touches blanches et l'autre sur les touches noires. Les deux mains du pianiste constituent dont une étrange araignée à dix doigts qui court en tous sens sur le clavier avant de s'immobiser, menaçante et comique en même temps.
  • La deuxième a pour titre Le charme discret des quintes parallèles. Elle est dédiée un peu ironiquement à Théodore Dubois, qui fut professeur d'harmonie puis directeur du Conservatoire de Paris, et qui n'aimait sans doute pas du tout les quintes parallèles. Cette Étude prend la forme d'un thème et variations. Un premier thème assez doux se transforme progressivement en des motifs plus énergiques et rythmiques, jusqu'à parvenir à un climax où l'interprète ensevelit littéralement le clavier sous un trémolo de clusters furieux, avant de revenir au thème initial (qui sonne un peu bizarrement après tant de sauvagerie). Grâce à mon ami Philippe Hattat, je dispose d'un bel enregistrement de cette deuxième Étude qu'on peut écouter et voir en ligne.
  • La troisième Étude est inédite et sera créée cette année sans doute. Elle s'intitule Les sources intérieures. Certain(e)s de mes ami(e)s à qui j'ai montré mes brouillons m'ont parlé d'une musique Debussyste ou Lisztienne. Il y a cependant une couleur hyper-tonale qu'on ne trouve ni chez Debussy ni chez Liszt, qui vient d'un travail harmonique où la consonance est poussée jusqu'à la saturation (et donc jusqu'à l'absorption de la dissonance). Ce n'est pas très clair quand on l'explique avec des mots, c'est plus clair avec la musique. Restez en ligne, chères lectrices, pour découvrir peut-être un enregistrement de cette pièce dans les mois qui viennent.
Comme vous le savez, le piano est un instrument qui me fascine, m'amuse et m'effraie tout à la fois. Contrairement à tant d'autres, je ne suis pas un pianiste-compositeur, ce qui est un handicap, mais aussi, et comme tous les handicaps, une richesse. En effet je n'entends pas le monde à travers une grille formatée de demi-tons tempérés, ce qui constitue une énorme ouverture. Quand aux pièces modernes pour piano que j'aime et qui ont pu m'influencer, il y a les Vingts regards ou le Catalogue d'Oiseaux d'Olivier Messiaen mais aussi la Serynade d'Helmutt Lachenmann, les six Sonates de Galina Ustvolskaya, celles d'Olivier Greif ou les pièces post-impressionnistes de Tristan Murail. Et j'en oublie certainement !

Un premier cahier de trois Études étant maintenant prêt, il reste à le faire jouer ici et là, en Europe et ailleurs. Et à chercher non des idées pour de nouvelles pièces (car j'en ai déjà trop) mais du temps pour les mettre en forme, pour aller au bout de chacune. Je suis et je reste un Étudiant...