Le journal de papageno

(photo Cécile Pommeron, maladroitement gribouillée dans GIMP par nos soins).

Pourquoi mettre du rouge ? Parce que dans le milieu très conservateur de la musique classique il reste difficile pour une femme de faire apprécier son travail à sa juste valeur, spécialement quand on est compositrice ou chef d'orchestre. Mais aussi parce que le sexisme continue de faire des ravages partout dans le monde, et que la montée de certains radicalismes religieux (musulmans masi aussi chrétiens et juifs) aussi bien que politiques (extrême droite) menace aujourd'hui en France des droits acquis de haute lutte et une égalité qui reste imcomplète.

Quant à France Musique, ma radio publique préférée a concocté comme il se doit une partition 100% féminine où l'on retrouve quelques noms connus (Fanny Mendelssohn, Lili Boulanger, Pauline Viardot, Hélène de Montgeroult, Clara Schumann) et moins connus (j'avoue sans honte ne jamais avoir entendu parler de Francesca Veronelli, Vítězslava Kaprálová, Grażyna Bacewicz, ni de Béatrice Thiriet). Nous terminerons cette journée de fête avec l'excellente et inclassable Joëlle Léandre, contrebassiste, improvisatrice et compositrice. Si j'avais été directeur de France Musique j'aurais volontiers ajouté Kaija Saariaho à la programmation, mais à vrai dire il y a 365 jours dans l'année pour le faire. Et pour clore ce billet, envoyons des bises à toutes nos lectrices.