Le journal de papageno

Le temps m'avait manqué pour rédiger un billet détaillé "à chaud" sur ce beau spectacle, mais j'en garde un excellent souvenir. D'abord le texte de Marie Ndiaye, très réussi, une sorte de monologue obsessionnel, écrit d'un souffle, comme une immense phrase sans ponctuation ni majuscules, et dont l'objet funeste et dramatique ne se dévoile que peu à peu. Ensuite la musique d'Hector Parra, dense, d'une polyphonie complexe, sans temps mort, qui exprime fort bien les émotions qui agitent l'unique personnage incarné sur scène par Astrid Bas. J'ai regretté seulement que la densité même de la musique empêche parfois de bien distinguer les paroles (à moins que ça ne soit un bête problème de balance qui fait partie des charmes du live et dont les auditeurs du podcast n'auront sans pas à souffrir, pour peu que les ingé son aient refait les niveaux). Ou que la partie électronique, sauf erreur de ma part, se limite à une bande son préparée à l'avance et diffusée en parallèle avec la musique live, sans que le son des instruments soit capté et retravaillé en temps réel (ce qui est plus intéressant mais demande encore plus de travail au compositeur).

Je peux donc recommander à nos lecteurs de jeter un coup d'oreille au podcast qui est maintenant disponible sur le site de France Musique. Ou peut-être à consulter la bande-annonce de l'IRCAM. Un coup de chapeau à toute l'équipe de ce beau projet artistique !