Le journal de papageno

Cette journée qui s'est progressivement étendue à presque une semaine mettra Nantes en ébullition du 30 janvier au 3 février, en restant fidèle à son concept initial: des concerts de 9h du matin à minuit, dans toutes les salles disponibles. Un pari vraiment osé pour un festival atypiqu mais sont le succès semble se confirmer d'année en année. Parmi les interprètes, que du beau monde, notamment:

• Les quatuors Prazak, Psophos, Ysaÿe, Modigliani, le Trio Chausson, ...
• En musique de chambre: Olivier Charlier et Régis Pasquier au violon, Gérard Caussé, Nobuko Imai ou Johann Farjot à l'alto, Emmanuelle Bertrand au violoncelle, ...
• Au piano: Brigitte Engerer, Michel Dalberto, Jean-Frédéric Neuburger, Anne Quéffélec, Boris Berezovsky, Nicolaï Lugansky, ...
• Au chant: Donna Brown, Barabara Hendricks, Asa Olsson, Nathalie Gaudefroy, le choeur Accentus, ...

On pourra entendre pas moins de 6 fois le célèbre quintette La Truite, une des rares pièces qu'on a autant de bonheur à jouer à qu'à entendre, la définition même de la musique de chambre selon moi. Mais aussi les grands sommets que sont les derniers Quatuors, le Quinette à deux violoncelles, les Trios avec Piano, les Symphonies, les Messes, et bien sûr les Lieder (Schubert en a écrit plus de 600). C'est aussi l'occasion de découvrir quelques raretés: arrangements, oeuvres de jeunesses. Le programme n'est d'ailleurs pas exclusivement composé de Schubert, mais il laisse une place à ses contemporains (Beethoven, Mendelssohn) ainsi qu'à nos contemporains (comme Bruno Mantovani dont le concerto pour clarinette sera mis en regard de la symphonie inachevée).

On révère Jean-Sébastien Bach, on admire Beethoven, on déteste ou on idolâtre Wagner, c'est selon: mais Schubert, on l'aime, tout simplement. Quel musicien, à part Mozart peut-être dans ses meilleurs moments, sait atteindre notre coeur de manière si directe ?