Trio numéro 1 pour piano, violon et violoncelle
Par Patrick Loiseleur le lundi 3 septembre 2007, 23:08 - Compositions - Lien permanent
J'y travaille depuis avril 2006. Il est aujourd'hui complet, et je vais commencer à poster la partition sur le site Tamino Productions. Si mon catalogue comporte un jour des numéros d'opus, ce sera sans doute mon Opus 1. Il s'agit d'un Trio pour piano, violon et violoncelle qui comporte quatre mouvements et dure environ 25 minutes.
Il est tout entier basé sur un motif de quatre notes (fa# - sol - la - si bémol) qu'on entend dès le tout début:
- Le premier mouvement est une forme sonate: après une introduction Moderato, le piano s'élance sur un thème fugué (basé sur le motif initial), rejoint par le violon et le violoncelle, dans des harmonies essentiellement basées sur le 2è mode de Messiaen; puis on entend une autre mélodie de caractère plus romantique. Développement, Reéexposition abrégée, Coda.
- l' Adagio qui suit déploie un motif descendant et sinueux (basé sur le thème fondamental) dans une ambiance très calme, avec des harmonies toujours basées sur le 2è mode de Messiaen. Vous pouvez entendre la version orchestrale de cet Adagio sur ma page Compositions.
- Le troisième mouvement, Interlude, évoque clairement le Jazz: le violoncelle ou le piano égrènent des pizzicati de contrebasse, tandis qu'on entend une variante du thème fondamental, sur un rythme chaloupé à 5/8. Suivront une série de variations assez libres où chaque soliste va tour à tour apporter son commentaire musical. Un deuxième élément mélodique, utilisant le violoncelle dans le registre ténor, fait son apparition, avant de se combiner au premier.
- Enfin c'est un Finale indiqué Presto (forme sonate), d'une grande énergie rythmique. A nouveau les quatre notes du motif fondamental sont utilisées, donnant naissance à une nouvelle famille de thèmes.
La musique peut exprimer toute sortes de sentiments. Dans cette oeuvre j'ai travaillé particulièrement sur la joie et ses différents visages: joie grave et intense (Adagio), sourires et clins d'oeil au public (tous les mouvements), simple plaisir de jouer ensemble (Interlude), irrésistible élan qui exige une conclusion triomphale (1er mouvement et Finale). A l'exception très notable de Messiaen, les compositeurs du XXè siècle se sont peu intéressés à la joie: leur musique est souvent élégiaque, tragique, parfois complètement sinistre. Re-plongeons nous dans la musique des grands maîtres (Bach, Mozart et tous les autres): elle nous invite à nous déprendre de nous-même, de cette pesanteur du deuil, de cesser de pleurer sur nous-mêmes et de chercher plutôt la source même de la joie, qui est enfouie en nous. Pour ma part j'avoue que dès que j'ai cinq minutes de libres pour jouter une pièce de Schubert au piano, la source, j'en suis tout près...
A part l'Adagio qui a été donné le 1er avril 2007 en version chambriste et le 20 avril 2007 dans une version orchestrée, ce Trio est inédit. La création de l'oeuvre complète aura lieu dans le courant de l'année 2007-2008 (les dates de sont pas fixées). Mes prochains projets: des mélodies pour voix d'homme et pour voix de femme, et une Sonate pour Hautbois, Cordes et Harpe.
Commentaires
Je suis assez impatient d'écouter cette oeuvre. Peut-être à un concert Trouvères ?
Je suis déjà fan de l'adagio. J'ai hâte d'entendre l'uvre complète.