samedi 28 juin 2008

Improvisation à l'Atelier Tampon le 29 juin 2008

Un autre concert, d'improvisation celui-là, même jour, même heure:

Dimanche 29 Juin à 18h30

Atelier Tampon
14, rue Jules Vallès, 11ème, Paris
M° Charonne (L9) ou Faidherbe (L8)
entrée 8 / 6 euros.

Pour ceux qui se demanderaient ce que c'est que les mathématiques soniques, Emmanuel Rébus a posté quelques vidéos sur son site.

vendredi 27 juin 2008

Concert du trio Mazeppa Dimanche 29 juin 2008 à Paris

Une annonce du trio Mazeppa (ex trio de Lutèce) qui donne un concert dimanche prochain:

  • Jason Meyer - violon
  • Frédéric Dupuis - violoncelle
  • Léo Debono - piano
  • Dimanche 29 juin à 18h
  • Eglise Luthérienne Saint Marcel
  • (24 rue Pierre Nicole 75005 Paris, RER B Port Royal)
  • œuvres de Brahms, Chostakovich, Enesco, Debono (création)
  • Tarifs : 12 et 8 euros

Attention il s'agit de l'église luthérienne St Marcel (de petite taille et qui avec un beau piano Fazioli est très adaptée à la musique de chambre), et non de St Marcel, bd de l'Hôpital

Festival d'Aix en Provence: 60 ans et pas une ride

Le Festival d'Aix en Provence millésime 2008 commence ce soir. Ceux qui sont coinçés à Paris comme moi pourront se consoler avec les retransmissions à la télé, à la radio et sur internet par France 3, Arte, Radio Classique, et Medici entre autres.

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jeudi 26 juin 2008

Dominique Hoppenot: le violon intérieur

Dominique Hoppenot, pédagogue du violon bien connue, disparue en 1983, s'était fait une spécialité de récupérer des violonistes (amateurs ou professionnels) au bord du gouffre, de leur redonner la confiance, le plaisir de jouer, et les bases de la technique. Son approche originale prenait en compte tout le corps et pas seulement les doigts ou les poignets, a fait beaucoup d'émules et si elle n'est pas la seule, Dominique Hoppenot est l'une des personnes qui ont contribué à changer l'enseignement du violon.

le violon intérieur

Les conseils que donne Dominique Hoppenot sont basés sur une connaissance fine de l'anatomie, une longue expérience: les nombreux dessins expliquent des positions justifiés par l'équilibre de tout le corps, la dynamique de mouvements qui sont toujours la résultante d'une force et d'une autre force opposée. Le but visé étant un état de décontraction et de concentration qui permette d'aborder et de résoudre les redoutables difficultés que pose la pratique du violon.

En dehors des violonistes (et altistes), ce livre ne risque pas de passionner les foules car on y a parle de technique, de pédagogie, mais guère de musique. Sauf erreur de ma part aucun nom de grand compositeur ou d'œuvre importante pour violon n'est cité dans le livre, vraiment centré sur le jeu du violon et le son. Mais pour les violonistes c'est un véritable livre de chevet ou plutôt de pupitre. Quel que soit leur niveau c'est une invitation à revenir aux sources, à se remettre en question, et parfois tout simplement à retrouver le bonheur de jouer.

mardi 24 juin 2008

Le point commun...

La devinette de la semaine: quel est le point commun entre Carla Bruni et moi ? Je vous donne un indice: c'est en rapport avec la musique.

Avec la musique j'ai dit !

Le vélib c'est trop mortel

Lu dans le Parisien ce matin: le troisième accident mortel à Vélib en 2 mois. Selon les premières informations, la victime aurait dépassé par la droite un camion dont le chauffeur ne l'a pas vu pour cause d'angle mort.

A cent mètres près, l'endroit où s'est produit l'accident est celui ou je passe tous les jours, et le précédent à 3 minutes de l'endroit où je travaille. Difficile de ne pas se sentir concerné...

Si le comportement des cyclistes est loin d'être irréprochable (j'en ai même vu qui se moquaient de moi parce que je m'arrêtais à un feu rouge), et leur conscience du danger dramatiquement absente, celui de messieurs Delanoë et Baupin, architectes en chef du gros merdier actuel qu'est la circulation parisienne, mérite assez peu d'indulgence.

  • Certains couloirs de bus sont autorisés au vélos, d'autres sont interdits, et la signalisation est tout à fait insuffisante
  • Le comportement aggressif des taxis, scooters, motos, ambulances, voitures de police, etc fait des couloirs mixtes bus-vélos une véritable jungle
  • Les voies pour vélos sont en pointillés: 100 mètres sur un parking, 200 mètres dans un couloir de bus élargi, et d'un seul coup plus rien quand on arrive sur les gros carrefours
  • Les nombreux sens uniques, conçus uniquement sous l'ère Chirac pour fluidifier le trafic motorisé, obligent les cyclistes à des détours énormes (à moins qu'ils roulent sur les trottoirs ou empruntent les sens interdits).

Loin de moi l'idée de critiquer le Vélib que j'utilise tous les jours. Je m'étonne juste qu'ils aient mis si longtemps à le faire, alors que l'exemple lyonnais montrait clairement que ça marcherait très bien. Mais la voirie n'est absolument pas adaptée aux cyclistes, et avec les travaux récents et les couloirs mixtes bus-vélos, la situation a empiré au lieu de s'améliorer. Messieurs Delanoë et Baupin, sachez-le: jamais je ne roulerai avec mes enfants dans Paris à vélo. Et le père de famille qui le ferait serait comme vous deux: totalement irresponsable.

lundi 23 juin 2008

Que je m'ennuie...

Le texte d'abord:

   Que je m'ennuie entre ces murs tout nus
         Et peints de couleurs pâles
   Une mouche sur le papier à pas menus
         Parcourt mes lignes inégales

   Que deviendrai-je ô Dieu qui connais ma douleur
         Toi qui me l'as donnée
   Prends en pitié mes yeux sans larmes ma pâleur
         Le bruit de ma chaise enchaînée

   Et tous ces pauvres coeurs battant dans la prison
         L'Amour qui m'accompagne
   Prends en pitié surtout ma débile raison
         Et ce désespoir qui la gagne

(Guillaume Apollinaire, septembre 1911)

La musique ensuite:

(Jacques L'Oiseleur des Longchamps, baryton; Mary Olivon, piano; enregistré le 22 juin 2008 salle Cortot)

Le verdict du jury: non reçu pour le diplôme de composition de l'ENM. Après un premier moment de surprise et de déception, je dois bien avouer que le jury a raison. Il s'agit pour ce diplôme d'acquérir un savoir concernant les techniques d'écritures employées aujourd'hui, et de prouver qu'on l'a acquis, en écrivant des choses qui n'ont pas à être forcément très jolies mais techniquement bien construites, suffisamment touffues et complexes pour démontrer l'habileté du compositeur.

Or ma formation et ma culture sur la musique du XXe (et du XXIe !) siècle est encore tout à fait incomplète, et pis encore dans ces mélodies je n'ai pas cherché à faire étalage de certaines techniques que je connais et que je maîtrise malgré tout. J'ai plutôt cherché une musique en accord avec le texte, qui respecte notamment l'ambigüité de l'écriture d'Apollinaire, poète archaïsant et moderne à la fois (lire par exemple Apollinaire entre deux mondes de Pierre Brunel). Ces poèmes sont faits avec très peu de mots, et mes mélodies avec très peu de notes. Elles plaisent aux interprètes, à qui elles laissent de la place pour s'exprimer, et au public, qui aime les choses simples. Elles ne plaisent pas aux compositeurs, qui aiment les choses stimulantes intellectuellement.

Parmi les circonstance atténuantes, je pourrais invoquer celles liées à mon boulot d'informaticien qui me laissent 2 jours 1/2 par semaine dans le meilleur des cas pour travailler la composition. C'est peu, mais Bach, Mozart, Grieg ou Rimsky-Korsakov, pour ne citer qu'eux parmi des centaines, ne disposaient pas de davantage de temps pour composer. Pas d'amertume cependant: je garde de cet année un bilan très positif. Ce que j'écris aujourd'hui n'a rien à voir avec ce que j'écrivais il y a un an, et j'espère bien continuer à travailler et à progresser.

Soyez audacieux ! nous a ordonné le président du jury, tout en nous encourageant à étudier davantage les (autres) compositeurs contemporains. Voilà peut-être ce que je n'avais pas compris tout à fait: l'enjeu n'est pas uniquement de se faire plaisir et d'écrire des choses qu'on aurait écrit tout seul de toute façon, mais bien de se remettre en question, d'essayer de nouvelles techniques, quitte à écrire des choses qui résistent moins bien au test du copier-coller.

Dont acte.

Binet, Les Bidochon tome 12

samedi 21 juin 2008

Création de "A la Santé" (6 mélodies d'après Apollinaire) dimanche 22 juin à 11h

La première audition publique de mon cycle de mélodies A la Santé sur des textes de Guillaume Apollinaire aura lieu:

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Que faites-vous pour la fête de la musique ?

Pour ma part j'aurais le grand bonheur de jouer avec Ut Cinquième à ND de Ménilmontant:

Concert Orchestre Ut Cinquième juin 2008

et peut-être le plaisir de croiser certains d'entre vous à la sortie du concert ?

vendredi 20 juin 2008

Du Bellay, Desportes, Labé, et Marot dans le texte

J'ai toujours aimé la poésie mais depuis quelques mois, celle du XVIè siècle me passionne véritablement: on y trouve une liberté de ton, une folie langagière, une force dont on chercherait en vain l'équivalent dans la poésie classique ou romantique (la poésie moderne et contemporaine, c'est encore tout à fait autre chose).

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jeudi 19 juin 2008

La Tosca au Royal Opera House par Thomas Castaignède

Le Guardian a eu l'idée loufoque (donc passionnante) d'inverser deux équipes en demandant aux journalistes "culture" de faire les chroniques sportives et aux chroniqueurs sportifs d'assurer les pages culture.

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mardi 17 juin 2008

Melancholia (Haas) à l'Opéra de Paris: mes impressions

Dimanche, j'ai pu retrouver avec plaisir le palais Garnier, son plafond peint par Chagall, son public guère moins vieux et tousseur qu'au théâtre des Champs-Elysés, même pour la musique contemporaine.

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samedi 14 juin 2008

Via Crucis (Accentus, Brigitte Engerer)

La Croix, scandale pour les juifs, folie pour les païens écrivait Saint Paul. La Croix, au cœoeur des mystères célébrés par les chrétiens, bien au-delà des célébrations du Vendredi Saint car elle est devenu le symbole même du christianisme. C'est la foi en la résurrection qui fonde le christianisme, mais c'est la Croix qu'on vénère, la Croix qu'on voit sur les 14 stations représentées dans chaque église, au sommet de chaque clocher, sur la tombe de chaque chrétien.

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vendredi 13 juin 2008

Melancholia de Haas à l'Opéra de Paris: réactions mitigées

Les réactions semblent mitigées après la première de Melancholia à l'Opéra de Paris. Michel Parouty dans les Échos parle d' un ouvrage énigmatique porté par un chanteur hors pair. Pierre Gervasoni, dans le Monde, fustige le déprimant académisme de Haas. Éric Dahan, de Libération, pour qui la Mélancolie n'est plus ce qu'elle était, décrit l'opéra comme aussi inoffensif et anecdotique que les albums des jeunes chanteuses françaises à guitare actuellement en vogue. Jacques Doucelin, pour ConcertClassic, s'écrie: Quel ennui, mon Dieu ! et voit dans toute la production une machine qui tourne à vide.

Melancholia

Tous les critiques ont relevé la simplicité extrême de l'intrigue et des décors, mais aussi la grande qualité du plateau vocal et de l'orchestre dirigé par Emilio Pomarico. Quand à l'écriture de Haas, on évoque à son propos la micro-tonalité (quarts de tons), la musique spectrale (à la Gérard Grisey), les rythmes augmentés (à la Messiaen). On parle aussi de bruitisme sur fond sériel zébré de quelques accords naturels. Si vous ne comprenez rien à ces formules barbares, rassurez-vous: la plupart de ceux qui les emploient non plus !

Enfin, il semble que le public soit moins difficile que les critique car la première a été longuement applaudie. Ceux qui doivent déprimer, par contre, ce sont les guichetiers de l'opéra Bastille: à l'heure où j'écris ce billet, il reste des places pour tous les spectacles et dans toutes les catégories, ce qui est signe d'un taux de remplissage tout à fait médiocre. L'opéra serait-il décidément un genre mort ou mourant ? Et les maisons d'opéra des musées consacrés à la préservation du répertoire plutôt qu'à la création artistique ?

Je reparlerai de cet opéra après l'avoir entendu le 15.

jeudi 12 juin 2008

Le Kosovo a trouvé son hymne (et je récupère le mien)

C'est officiel: le parlement du Kosovo a choisi l'hymne de la jeune République du Kosovo. C'est un Kosovar albanophone, Mehdi Mengjiqi qui l'a emporté. Son hymne, sans paroles, s'appelle « Europe ». On peut l'entendre sur le site de RFI notamment. Ne voulant surtout pas influencer votre jugement, je vous laisse écouter et apprécier. Je ne connaissais pas cet auteur, et à part quelques partitions sur sheetmusicplus, on ne trouve pas trop de trace de lui sur Internet.

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samedi 7 juin 2008

Dix questions à Alexandre Benéteau

Le compositeur Alexandre Benéteau, dont l'orchestre Ut Cinquième jouera dans trois semaines deux mouvements symphoniques, a bien voulu répondre à quelques questions.

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Le pupitre électronique

Parmi les idées saugrenues qui me viennent parfois, celle d'un pupitre électronique m'avait traversé l'esprit. Je voulais breveter un modèle avec une pédale pour tourner les pages au bon moment en gardant les deux mains libres... Las ! il semblerait que les Américains y ont déjà pensé.

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mercredi 4 juin 2008

Debussy: Correspondance

Publié chez Gallimard en un gros pavé de 2300 pages: la correspondance de Claude Debussy.

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mardi 3 juin 2008

Un extrait de mon râga pour quatre altos

Extrait d'un e-mail reçu d'un fan: J'imaginais à un moment de grosses bûches dans une énorme cheminée, mais l'accelerando ff m'a sorti du rêve tandis que revenait l'air mélancolique mais pas triste. Plusieurs auditeurs m'ont demandé: mézofait c'est quoi un Râga ? mais les fidèles lecteurs de ce journal se souviendront que j'ai déjà posté quelques explications.

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Concert deux pianos à l'ENS mardi 3 juin 2008


Bonjour à tous,



les élèves pianistes de l'Ecole Normale Supérieure donnent un concert à deux pianos ce mardi 3 juin, à 20h30 en salle des Actes.



Deux duos se produiront dans le répertoire suivant:

  • Robin Stephenson et Benedikt Strauss: Mendelssohn (variations) et Debussy (transcription du Prélude à l'après-midi d'un Faune).
  • François-Xavier Villemin et Benjamin D'Anfray: Mozart (extraits des concertos 20 et 23).


Juliette Regnaud et moi-même, nous complèterons ce programme avec les Mikrokosmos à deux pianos de Bartok, un extrait de Cendrillon de Prokoviev (transcription par Pletnev), et la Valse de Ravel.



Comme toujours, l'entrée est libre dans la mesure des places disponibles.



Bien à vous,
Fériel Kaddour


Un beau programme (et de bons interprètes), même si les réductions à deux pianos d'oeuvres pour orchestre sont en général assez décevantes (ça manque de frottements, de souffles, de gratouillis et de caresses, bref de tous ces parasites qui font la richesse d'un son d'orchestre).

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