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mercredi 4 juillet 2012

Bacri au festival des forêts de Compiègne

Nicolas Bacri me signale plusieurs concerts à Compiègne, par des interprètes tout à fait passionnants dont j'ai déjà eu l'occasion de parler dans ce journal (quatuor Danel, Eliane Reyes, Sébastien Van Kuijk). Voici l'invitation telle quelle:

12 juillet 2012 20h :

Quatuor à cordes n°5 op. 57

Quatuor Danel 

Festival des Forêts, Compiègne

13 juillet 2012 20h

Trio n°3 op. 54 (Sonata notturna) pour piano, violon et violoncelle

Trio Sonnetto 

Festival des Forêts, Compiègne

14 juillet 2012 11h :

Deuxième audition de la Suite n° 6 pour violoncelle seul op. 88 

Suite n°3 op. 31 "Vita et Mors", pour violoncelle seul

Sébastien Van Kuijk

Festival des Forêts, Compiègne

14 juillet 2012 18h :

Création mondiale de Saisons (Quatre intermezzi pour piano op. 123) 

Eliane Reyes 

Festival des Forêts, 

Tout est à Compiègne, à une heure de Paris en train depuis la Gare du Nord. Navette prévues après les concerts pour les parisiens qui souhaitent rentrer chez eux. Venez nombreux !

Il ne reste à ajouter qu'un lien vers le site du festival dont la programmation comporte des classiques aussi bien que du répertoire plus rare.

lundi 11 juin 2012

Trois concerts de fin d'année à Liège

J'ai le plaisir de vous convier à trois concerts de fin d'année auxquelles je participe, comme altiste, comme compositeur, ou les deux, dans le cadre des classes de composition et de musique de chambre du Conservatoire de Liège.

  • Jeudi 14 juin à 20h30 à la Salle Philharmonique, nous donnerons en création neuf pièces pour orchestre de chambre (13 musiciens) écrites par mes camarades compositeurs. Dont une pièce de mon cru intitulée Un soir de demi-brume à Londres... La direction artistique est assurée par l'excellent Toon Fret.
  • Lundi 18 juin à 18h puis à 20h30 à l'Espace Pousseur (rue Forgeur) auront lieu les auditions de fin d'année de la classe de composition. J'y jouerai, avec Brigitte Foccroule au piano, une pièce pour alto et piano qui s'appelle Au matin du septième jour. C'est une création belge (la création française eut lieu à Courchevel en août 2011 avec l'ami Philippe)
  • Vendredi 22 juin à 18h puis à 20h au Fiacre auront lieu les récitals de fin d'études de Clément Dechambre, Gaëlle Hyernaux et Sarah Wéry. Je participerai à celui de Clément dont nous jouerons un quatuor à cordes en 3 mouvements.
Vous pouvez consulter le programme pour plus de détails. Aux lecteurs liégeois de ce journal (car il existent, a ma grande surprise): n'hésitez pas à venir nombreux pour encourager mes camarades et moi-même. Aux lecteurs parisiens: ayez l'obligeance de me pardonner la rareté actuelle de mes billets, qui reviendront plus nombreux et fournis en juillet. Bonne fin d'année scolaire à tous.

samedi 19 mai 2012

Le quatuor Tana de retour à Paris

Le quatuor Tana jouera ce soir (le samedi 19 mai 2012) donc au Musée de la chasse et de la nature à Paris 62 Rue des Archives, Paris 3eme, dans le cadre de la Nuit Européenne des Musées. Au programme:

  • 20h30-21h 2e quatuor d'Ondřej Adamek
  • 21h30-22h 1e quatuor d'Yves Chauris

Ayant déjà écrit tout le bien que je pensais de Tana et du quatuor d'Adamek dans un précédent billet, je serai donc bref: allez-y !

dimanche 6 mai 2012

Audition lundi 7 mai à la Schola Cantorum

Mon ami et confrère Stéphane Gassot vous convie à une audition de la classe de composition de la Schola Cantorum demain soir:

Mes amis, je vous invite solennellement à venir entendre ou réentendre mon trio pour violon, violoncelle et piano. Cette orgie aura lieu à l'auditorium de la Schola Cantorum de Paris (Salle César Franck).

Une petite contribution de 200 euros vous sera réclamée bien entendu. 
Si par hasard, vous aviez une empêchement, il n'y a pas de soucis, vous n'avez qu'à annuler ce que vous aviez prévu et venir quand-même. 

Il va de soi que je n'accepterai aucune excuse fumeuse. Ne serait-ce que par respect pour les musiciens qui se seront infusés cette daube, à savoir :

  • Jean-Ludovic Portejoie-Lagarde, violon
  • Kévin Bourdat, violoncelle
  • Philippe Hattat, piano

Vous pouvez en revanche arriver en retard puisque je suis joué en dernier et le reste n'a absolument aucun intérêt. D'ailleurs je pense que j'arriverai moi-même en retard.

Pour ceux qui n'ont aucun humour, et il y en a beaucoup parmi vous, je tiens à dire que je plaisante. Sauf pour les 200 euros, comprenez bien.

Bon alors à lundi 7 mai, nous fêterons ensemble l'avènement de Philippe Poutou, fraîchement élu Poutou changer !

samedi 5 mai 2012

Rencontres internationales du Piano à Maisons-Laffitte

La semaine prochaine se tiendra la 14e édition du concours international de piano d'Île-de-France. Comme le rappelait Claude Samuel dans son blog récemment, un concours de musique ne se réduit pas à son palmarès, loin de là. C'est l'occasion pour les artistes de rencontrer un public, de se lancer un défi à eux-même, de découvrir du répertoire ou d'apprendre en écoutant les autres candidats, et pour les plus brillants, de se faire connaître en décrochant un prix.

Ce marathon pianistique (190 candidats du monde entier qui joueront toutes la journée du 6 au 12 mai) est ouvert au public: pour la modique somme de 10€ par jour ou 25€ la semaine, on peut écouter autant de candidats qu'on le souhaite.

Du reste le concours n'est pas réservé aux jeunes pros car il comporte plusieurs catégories: Cycles 1, 2, 3, Supérieur, Adulte Grand Amateur, Excellence et Diplôme de Concert. Les détails et horaires sont sur le site opus-yvelines. Et nous laisserons le mot de la fin à Anne Quéffelec qui préside cette édition:

Dans notre monde où le virtuel est roi, où la facilité fait briller des mirages, le face à face avec un instrument tel que le piano reste une école de patience, de réflexion, une quête d’idéal et de beauté vitale pour tous

vendredi 13 avril 2012

Stéphane Ginsburgh en concert à Paris le 29 avril

Le pianiste belge Stéphane Ginsburgh m'a écrit pour me signaler un concert prochain à Paris:

Cher ami/e parisien/ne,

J'ai le plaisir de jouer aux Instants Chavirés le 29 avril prochain à 18h des pièces pour piano et plus, dans la série Piano Solo.

De Frederic Rzewski, le magnifique monodrame De Profundis for speaking pianist sur le texte d'Oscar Wilde.

De Vykintas Baltakas, Pasaka/Ein Märchen, un conte étrange pour piano et bande sur un texte mythique indien dit en lithuanien.

Enfin, une création pour piano, sampler et actions de Matthew Shlomowitz (commande du Centre Henri Pousseur), Popular Contexts 2.

Si ce nom ne vous dit rien, je vous invite à jeter un coup d'oeil sur cette vidéo récente où Stéphane Ginsburg joue une autre pièce pour piano, percussions et électronique live de Panayiotis Kokoras.

dimanche 18 mars 2012

Bartok-Piazzola-Crumb pour deux pianos et deux percussions

Un programme original autant que passionnant et des interprètes d'une magnifique sensibilité et d'une technique irréprochables, voici qui pourrait convaincre les lecteurs de ce blog de se déplacer jusqu'à la paisible bourgade de Savigny-le-Temple dans l'Essonne (à ne pas confondre avec sa voisine Savigny-sur-Orge), où se tiendra le 24 mars prochain à 20h30 un concert pour deux pianos et deux percussions proposé par Mary Olivon et Guillaume Mathias (pianos), Rose Devas et Guillaume Lantonnet (percussions).

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Au programme, la Sonate pour deux pianos et percussions de Béla Bartok, le très passionnant et très émouvant Makrokosmos III de George Crumb et quelques douceurs d'Astor Piazzola. Tout ça se passe au conservatoire de Savigny le Temple le 24 mars prochain. Venez nombreux, comme on dit dans ces cas-là. Et en attendant, faites-vous plaisir en réécoutant cette Barcarolle de Rachmaninoff à 4 mains par les mêmes Mary Olivon et Guillaume Mathias sur ioutioube (très belle version live mais la prise de son est tout à fait détestable malheureusement).

jeudi 1 mars 2012

Ledoux, Revueltes par le Philharmonique de Liège

Samedi 3 mars prochain aura lieu la création d'Ayl de Claude Ledoux, pour clarinette et orchestre (avec Jean-Luc Voltano en soliste). Un court extrait d'une répétition est disponible sur ioutioube, et un petit bout de documentaire sur RTC. Comme vous pourrez en juger par vous-même, cet Ayl n'est pas si doux et a des saveurs plutôt corsées, quoiqu'il exploite fort bien les qualités mélodiques de la clarinette. Laquelle est priée de ressembler autant que possible à un Duduk. Le tout dans un univers plutôt modal qu'atonal, avec une finesse d'instrumentation et d'écriture certaines.

Le programme comporte également la Nuit des Mayas (La Noche de Los Mayas) du compositeur mexicain Silvestro Revueltas, une oeuvre passionnante, écrite en 1939 qu'on a souvent rapprochée du Sacre du Printemps de Stravinsky, et dont le programme sur le site de l'OPL nous apprend qu'elle mobilise pas moins de 15 percussionnistes. Ainsi qu'une pièce de Mantovani, Finale, qui a été enregistrée par le Philharmonique de Liège pour aeon avec le concerto pour deux altos (déjà évoqué dans ce journal).

mercredi 8 février 2012

Robin, Adamek et Cendo par le quatuor Tana

Entendu samedi dernier (le 4 février), un concert du quatuor Tana avec trois pièces récentes de compositeurs relativement jeunes : Yann Robin, Ondej Adamek et Raphaël Cendo. Compte tenu du froid, le petit temple Saint Marcel est étonnamment bien rempli, et la proportion de compositeurs doit friser les 50%. Il y a même Michael Lévinas venu écouter ses (anciens) élèves.

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On commence par le deuxième quatuor de Robin, intitulé Crescent Scratches (le premier s'appelait Scratches, titre qui fait allusion aussi bien au frottement des archets sur les cordes qu'à cette technique des DJ qui manipulent des platines 33 tours – ou de plus en plus souvent aujourd'hui, des surfaces tactiles destinées à en reproduire les effets). Ce quatuor ne fait pas appel à l'électronique, cependant on voit une quantité respectable de fils pendouiller disgracieusement du fait que les Tana ont adopté des pupitres électroniques où les tournes de page sont commandées par des pédales – c'est trop la classe ce matos même si la petite taille des écrans incite plus à la compassion qu'à l'envie.

Et la musique, me direz-vous ? Ce quatuor fait appel largement sinon exclusivement au son écrasé, celui qu'on obtient en exerçant une pression excessive sur l'archet et qui fait penser à un mélange de cordages marins qui grincent et de chat qui s'est coincé la queue dans la porte. Le son écrasé est assez à la mode, on le trouve chez les spectraux (Grisey, Saariaho, Radulescu) mais aussi chez Crumb et tant d'autres. Son caractère fortement inharmonique (on distingue à peine une hauteur de son tant les partiels sont dispersés dans l'espace des fréquences) en fait bien sûr un élément de choix pour certaines esthétiques d'aujourd'hui, mais son emploi répété ne suffit pas nécessairement à faire un bon programme électoral. De fait la technique de Robin, qui nous explique dans le programme qu'il utilise des boucles semblables au loops de la musique techno, amène assez vite la lassitude devant le retour compulsif des mêmes figures instrumentales (principalement des tremolos et glissandos en son écrasé). D'autres maniérismes contemporains comme l'alternance boulézienne de traits excessivement rapides et de notes filées très longues (ou si l'on veut l'absence de valeurs rythmiques moyennes), ou encore l'usage quasi exclusif des dynamiques extrêmes (ffffff et ppppp) et des registres extrêmes (surtout du suraigu car les instruments du quatuor ne sont pas bien équipés pour les graves) ne suffisent pas à masquer un relatif manque d'idées. Ma voisine me fait remarquer que passé un premier moment de surprise voire de ravissement devant la surprenante mais très réjouissante agressivité du début, c'est au fond presque aussi répétitif que du Philip Glass. Peut-être la volonté d'être en permanence dans un paroxysme d'émotion et d'expressivité est-elle la cause de cette lassitude, la (bonne) musique se nourrissant de contrastes. Pour ma part même si je partage assez l'opinion de ma voisine, je ne m'ennuie pas trop car je vois avec plaisir les musiciens du quatuor Tana s'engager à fond dans cette partition on ne peut plus difficile, avec un enthousiasme et une énergie qui font vraiment plaisir à voir. On peut également féliciter ces musiciens pour avoir introduit une touche de couleur et de fantaisie dans l'habituelle (et totalement insupportable) tenue noire des concerts contemporains. Ah ces Belges, ces Belges. Plus je les connais et plus je les aime. Ils ont toutes les qualités des Français avec la simplicité et l'humour en plus.

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L'oeuvre qui suit est d'un musicien d'origine tchèque, Ondrej Adamek, qui a été fortement impressionné par un séjour en Espagne et a laissé certains traits du flamenco envahir son style. Les musiciens vont donc employer des plectres et des bottlenecks pour reproduire certains gestes typiques de la guitare, comme le raseguo (un balayage rapide aller-retour de toutes les cordes), ou encore frapper du pied par terre. Rien de tout cela n'est gratuit ou anecdotique. Ce quatuor est plein d'idées, de passion et de vie, instrumenté de façon très fine et très fouillée. Le travail harmonique est lui aussi très subtil : chacun des quatre instruments est accordé de manière spéciale afin d'avoir la signature harmonique d'une tonalité particulière (par exemple, si je me souviens bien, la b – ré – si b – fa pour le premier violon c'est à dire un accord de septième de dominante ou encore quatre hauteurs tirées des 7 premiers harmoniques naturels d'un si bémol). Adamek souligne dans la notice que ce quatuor est très exigeant pour les interprètes, non seulement à cause de la scordatura mais aussi à cause des phrases qui passent d'un instrument à l'autre note par note et demandent non seulement une grande précision mais aussi un vrai son d'ensemble. Ce dont je peux témoigner après avoir entendu les Tana jouer cette pièce (et la jouer vraiment bien à mon sens), c'est que les interprètes qui parviennent à passer la barre sont amplement récompensés par cette musique vraiment remarquable, raffinée et pleine d'élan. Ce quatuor est la bonne surprise de la soirée, et m'a donné une forte envie de découvrir les autres œuvres de ce musicien.

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Le programme se conclut par In Vivo de Raphaël Cendo, autre compositeur de ma génration (c'est à dire trentenaire) . Dans ce quatuor il (ab)use du son écrasé, qu'il appelle dans le programme « timbre – monde ». Durant la première partie de ce quatuor (divisé en trois de façon relativement classique : rapide – lent – rapide), le compositeur demande même aux musiciens d'enrober leur chevalet de papier aluminium, ce qui a pour effet de rendre le son encore plus inharmonique. Les similarités avec Yann Robin sont si nombreuses qu'on se demande lequel a influencé l'autre. Cette pièce me fait peu ou prou la même impression que les morceaux d'un autre quatuor, Birdy Nam Nam (dont les membres ne manipulent pas des violons mais des bidules électroniques et des platines 33 tours) : je trouve le travail sur le son plutôt intéressant, et la violence sonore assez stimulante, mais la musique trop répétitive, pauvre en idées et en contrastes. C'est peut-être une des caractéristiques du son écrasé qu'il ne se prête pas très bien à de longs développements. Par exemple lorsque la violoncelliste Jeanne Maisonhaute joue un tremolo verso ponticello, c'est à dire de l'autre côté du chevalet, je vois bien le geste instrumental car je suis à 3 mètres mais je n'entends pas tellement de différence dans le son produit par rapport au même geste de l'autre côté du chevalet. De même les glissandi modifient assez peu la couleur du son écrasé, et son caractère fortement inharmonique restreint les possibilités de travail harmonique. Ajoutez à cela un déficit de figures rythmiques suffisamment nettes ou articulées, et vous obtenez un passeport pour l'ennui. Ennui à nouveau mitigé par l'attitude des Tana dont l'engagement, la chaleur et la technique sont décidément dignes de toutes les louanges, et propres à réchauffer l'atmosphère plutôt froide de cet austère temple protestant.

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Au final, j'ai pu écouter les Tana en live pour la première fois et avec grand plaisir, ainsi qu'une œuvre passionnante (celle d'Adamek) sur trois écoutées, ce qui montre qu'on n'est jamais à l'abri d'une divine surprise de temps en temps.

En sortant j'ai croisé Krystof Maratka qui m'a appris qu'un disque monographique lui étant consacré venait de sortir (avec une pièce pour harpes et cordes ainsi qu'un quintette à vent): si Dieu le veut, je ne manquerai pas de l'écouter et d'en rendre compte dans ce journal.

(merci à Jean Radel de m'avoir permis d'utiliser les très belles photos qui illustrent cet article et représentent, dans l'ordre, Antoine Maisonhaute, Chikako Hosoda, Jeanne Maisonhaute, Maxime Desert)

samedi 4 février 2012

L'Oiseleur des Longchamps chante la cantate 22 de Bach les 11 & 12 février avec Euterpia

Le baryton L'Oiseleur des Longchamps (que les lecteurs de ce journal commencent à bien connaître sans doute) me signale deux concert Bach / Haendel avec l'ensemble Euterpia prochainement à Paris. Voici les détails du programme:

  • 11 février à 16h : Eglise Sainte Elizabeth 195 rue du Temple 75003
  • 12 février à 12h30 : Temple Saint-Marcel 24 rue Pierre Nicole 75005
  • Motets à la Vierge « Haec est Regina Virginum » hwv 235
  • « Ah ! Che troppo ineguali hwv 230 » de G.F. Haendel
  • Concerto pour hautbois de G.F. Haendel
  • Cantate bwv 22 « Jesus nahm zu sich die Zwölfe » de J.S. Bach
  • V. HOUSSEAU, soprano ; B. CUMMINGS, haute-contre ;
  • S. BEHLOUL, ténor ; L'OISELEUR DES LONGSCHAMPS, basse
  • T. OUDINOT, hautbois ; L. LALOUM & A. LAURENT, violons ;
  • S. HENGEBEART, alto ;
  • L. AUDUBERT, violoncelle ; S. BELIAH, contrebasse ;
  • E. SEYRANIAN, clavecin.

vendredi 3 février 2012

Chostakovitch: Sonates pour Alto et Piano (Pierre Lenert, Eliane Reyes)

Le vendredi 10 février prochain, l'altiste Pierre Lenert et la pianiste Eliane Reyes joueront la Sonate pour alto et piano op 147 de Chostakovitch ainsi que les Märchenbilder op 113 de Schumann au foyer du Théâtre du Châtelet (20h30, entrée libre). Dimitri Chostakovitch n'a écrirt qu'une sonate pour alto et piano (sa toute dernière oeuvre) mais Pierre Lenert a transcrit pour son instrument la sonate pour violoncelle et piano. Les deux artistes ont récemment enregistré un disque chez Integral Classic avec ces deux Sonates, que je n'ai pas eu l'heur d'écouter pour l'instant, et que je ne commenterai donc pas davantage.lenert_reyes_chostakovitch.jpg

"Effervescences" par le Quatuor Tana à Paris

Le quatuor Tana basé à Bruxelles et spécialisé dans la musique d'aujourd'hui vous invite les lecteurs parisiens de ce journal à braver le froid sibérien qui sévit sur la capitale pour venir écouter trois compositeurs aussi passionnants que peu connus :

  • Ondrej Adámek "Lo Que No' Contamo"
  • Raphaël Cendo "In vivo"
  • Yann Robin "Crescent Scratches"

Peu connus mais présents sur Youtube grâce à la captation vidéo pour Arte Live Web d'un concert pour le festival d'Aix en Provence en juillet dernier (Robin, Cendo). Vous voilà prévenus, c'est du contemporain qui gratte un peu. Tout ça se passe au Temple protestant St Marcel (24 rue Pierre Nicole), et les infos pour réserver des places sont sur Facebook (soyons modernes)

jeudi 26 janvier 2012

Mozart et Haydn par l'ensemble Philia

Mes amis de l'ensemble Philia vous invitent à un concert de musique de chambre le Samedi 11 février 2012 à 20h30 (EDIT le 6 février: le concert est reporté pour raisons de santé !!)

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Temple du Luxembourg
58 rue Madame, 75006 Paris
Métro Rennes, Notre Dame des Champs
RER Luxembourg

  • Joseph HAYDN
  • Quatuor à cordes en si bémol majeur op. 76 n° 4 « Lever de soleil »
  • Wolfgang Amadeus MOZART
  • Quintette avec clarinette en la majeur KV. 581 « Stadler »
L’ensemble Philía :
  • Samuel TRICOT, clarinette
  • Didier ORTEGA, violon
  • Catherine DEKEUWER, violon
  • Nicolas LEDERMANN, alto
  • Amélie EBLE, violoncelle
EDIT le 6 février: le concert est reporté pour raisons de santé.

mardi 24 janvier 2012

Quatuor: une biennale qui tient ses promesses

Le programme de la 5e biennale de Quatuor à Cordes à la Cité de la Musique était fort alléchant: des ensembles très confirmés ou très prometteurs; une programmation inventive qui faisait honneur aux classiques du genre en restant ouverte à la modernité; un hommage à Wolfgang Rihm qui servait de fil rouge à l'ensemble de la semaine. N'ayant pu écouter que deux des 

A tout seigneur tout honneur, c'est au Quatuor Ardittti que revenait le privilège de créer le 13e quatuor de Rihm, jeudi 19 janvier. En un seul mouvement, il dure vingt bonnes minutes. Mes impressions à la première écoute: de bonnes idées, une grande maîtrise du discours mais quelques longueurs. Par moments ce quatuor me fait penser à Janacek, je ne sais pourquoi. Il est sans doute truffé de citations ou plutôt d'allusions comme souvent chez Rihm, mais ça n'est pas là que réside l'analogie. Les deux quatuors de Janacek déploient un lyrisme très tendu, au bord de la rupture; ceux de Rihm expriment plutôt un lyrisme désespéré, postérieur à la rupture, à travers une esthétique du fragment. Imaginez un homme qui vient de briser un objet précieux auquel il tenait beaucoup, et qui regarde les tessons d'un air hébété, incrédule.

Un mot sur les membres du Quatuor Arditti, dont c'était peut-être la centième création: en arrivant sur scène, Irvine Arditti avait le même sourire, le même enthousiasme que si c'était son premier concert. Les quatre musiciens ont joué ce 13e quatuor de Rihm avec autant de passion que de sérieux dans l'engagement. Et ce quatuor a été fort bien accueilli par le public, ce qui m'a fait penser que les préjugés sur la musique "contemporaine" étaient peut-être cela justement: des préjugés.

Ensuite ce sont les Ebène qui ont joué le 13e quatuor de Schubert et le 1er quatuor de Tchaïkovsky. Deux oeuvres de facture classique (forme sonate en 4 mouvements) mais très personnelles dans l'expression. Les mimiques de Pierre Colombet, premier violon, lorsqu'il joue, auraient quelques chose de comique si elles n'étaient pas le produit d'un état intérieur puissant et authentique. Cela fait vraiment plaisir à voir tellement il est immergé dans la musique, tellement il sait y plonger ses partenaires et le public. Et le résultat sonore est à la hauteur. Cependant je déplore l'acoustique assez sèche de cette salle des concerts qui laisse bien passer les violons en étouffant un peu les cordes graves, ce qui gâche un peu le plaisir.

Samedi 22 janvier c'est le Quatuor Hagen que j'ai pu écouter, dans un fort beau programme: Haydn (op 33 numéro 2), Bartok (numéro 4), Brahms (numéro 3), ainsi que deux pièces courtes de Wolfgang Rihm, Tristesse d'une étoile et Fetzen 2. Dans ce programme qui balaie presque trois siècles de répertoire, on serait bien en peine de prendre les Hagen en défaut: techniquement on frise la perfection absolue, musicalement cela parle autant aux sens qu'à l'intelligence. Dans ces conditions il n'y a plus qu'à se caler dans le fauteuil et à prendre son pied de la première à la dernière seconde du concert. Mention spéciale à l'altiste Veronika Hagen, dont les sonorités généreuses et tout en souplesses sont extrêmement séduisantes.

dimanche 8 janvier 2012

Cantus Formus

Hier soir à Paris, écouté L'Oiseleur des Longchamps en grande forme qui chantait, accompagné par Mary Olivon, des mélodies inédites d'Olivier Greif ainsi que Centaures qu'il m'avait commandé pour son disque Chevauchées Lyriques. Ce concert était organisé par l'association Cantus Formus et présenté par le compositeur Nicolas Bacri que je remercie de m'avoir invité. Il m'a permis de faire connaissance de musiciens comme le pianiste Henri Barda (écoutez donc son interprétation d'Olivier Greif sur iou-tioube) ou encore Eliane Reyes, pianiste elle aussi, qui a récemment consacré un disque à la musique de piano de Nicolas Bacri.

Cantus Formus réunit des compositeurs qui manifestent un certain attachement aux éléments traditionnels du langage musical: mélodie, harmonie, contrepoint. Laissons les musicologues et les patrons de bistrot débattre pour savoir s'il faut les situer à l'arrière-garde de l'avant-garde ou bien à l'avant-garde de l'arrière garde. Les lecteurs de ce blog connaissent mon opinion sur le sujet: un compositeur est absolument libre d'écrire ce qui lui chante, ce qui lui tient à coeur. Il ne doit rien s'interdire, et par conséquent ne s'obliger à rien. N'est-ce pas Schönberg lui-même qui déclarait à ses élèves: il reste de la très belle musique à écrire en do majeur ? . In fine, seule la qualité de la musique est importante: parmi les musiciens que les histoires officielles de la musique labélisent aujourd'hui comme grands compositeurs, on trouve aussi bien des passéistes que des avant-gardistes, autant de Brahms que de Liszt. Certains musiciens, et particulièrement au XXe siècle, ont été tour à tour considéré comme modernistes puis comme réactionnaires: Strawinsky, Hindemith, Chostakovitch. Pour résumer ma position, je participerai à nouveau et avec grand plaisir aux concerts Cantus Formus si j'en ai l'occasion, mais je ne m'interdis pas d'écrire d'autres pièces qui seraient décidément en dehors de ce cadre-là.

Un enregistrement du concert sera bientôt disponible au téléchargement (payant): à recommander à nos lecteurs surtout pour les mélodies inédites de Greif. Et pour terminer ce billet, un lien vers Quasi una Fantasia de Bacri pour 3 violons et orchestre, avec Lisa Batiashvili, Alina Pogostkina et Baïba Skride en solistes.

 

samedi 7 janvier 2012

La musique sans marteau, par le Quatuor Béla

A voir et à écouter cette semaine à la cité de la musique dans le cadre de la cinquième biennale du Quatuor à Cordes, un concert pédagogique du très brillantQuatuor Béla, programme intitulé La musique sans Marteau et destiné à présenter la jeune musique au jeune public. Extrait du dossier de presse:

Nous commençons ce concert en jouant, sans explications préalables, un court extrait de In Vivo, de Raphaël Cendo. Pour jouer cette pièce nous devons entourer nos instruments de papier aluminium, ce qui a pour effet de produire un son métallique dont aucune note n'émerge vraiment, il s'agit plutôt d'une matière sonore dont on serait bien incapable de dire qu'elle est produite par un quatuor à cordes ! De plus comme son nom l'indique, c'est une musique très violente qui demande aux musiciens une sorte de déchaînement... autant dire que ce début est assez saisissant ! Nous nous adressons ensuite au public en posant la question suivante, qui est l'argument de tout le concert: « Comment en est-on arrivé à écrire une musique pareille... ? »

La pièce de Raphaël Cendo est visible et audible sur Youtube dans une performance assez époustouflante du quatuor Tana et comme nos fidèles lecteurs pourront le constater, ça n'est pas piqué des vers en effet:

Le programme de cette cinquième biennale est fort alléchant par ailleurs, avec des formations prestigieuses (les Kronos, Modigliani, Artémis, Diotima, Ebène, Borodine, ...) et un compositeur mis à l'honneur: Wolfgang Rihm qui a écrit pas moins de 13 quatuors à cordes, et qu'on considère outre-Rhin comme un des musiciens qui comptent dans l'Allemagne d'après Stockhausen.

lundi 31 octobre 2011

De Giacinto Scelsi à Christophe Bertrand avec Vincent Royer

L'altiste français Vincent Royer est un des grands spécialistes du répertoire spectral qu'il affectionne particulièrement. En particulier il a bien connue Horatio Radulescu qui lui a dédié Lux Animae pour alto seul.

Son dernier disque, paru en juin dernier, est consacré à Giacinto Scelsi et comporte l'enregistrement de toutes les pièces pour alto du maître italien qu'on voit aujourd'hui comme un des précurseur du mouvement spectral. Il en parlait ce soir à la radio Musiq3 (RTBF), émission que l'on peut podecaster comme il se doit. Je vous laisse découvrir par vous-même les qualités de cet artiste passionné, généreux et engagé s'il en est.

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(photo Serge Verheylewegen)

Il sera également à Bruxelles au Botanique le 3 novembre prochain, et à Clermont-Ferrand le 5 novembre. Dans le cadre du festival Musiques démesurées, il assurera la création "Arashi", une pièce du très brillant et très regretté Christophe Bertrand.

lundi 10 octobre 2011

Hélène Grimaud à la Philarmonie de Liège

Nos amis belges n'ont toujours pas de premier ministre (bien que les négociations avancent, paraît-il) mais il auront bientôt le plaisir d'écouter Hélène Grimaud (le 22 octobre prochain) à la Philarmonie de Liège, non avec le Philharmonique d'ailleurs mais avec l'Orchestre National de Belgique (qui accompagne entre autre les lauréats du célèbre concours reine Elisabeth). Elle se produira dans le premier concerto de Brahms, une valeur sûre à défaut d'être un choix particulièrement original. Le reste du programme l'est davantage avec la 3e symphonie d'Albert Roussel et une ouverture de Jacques Leduc.

J'avoue être un peu surpris lorsque la pianiste française affirme dans une interview vidéo qu'elle allait « à contre-courant » choisissant de jouer Brahms. Vraiment ? Comme anti-conformisme on a déjà vu plus forcené ! Je veux dire par là que Johannes Brahms, lorsqu'il joua lui-même ce concerto à Hanovre en janvier 1859, a de vrais risques par rapport aux goûts du public de l'époque: lequel public ne s'est pas privé de siffler copieusement cette musique jugée « incompréhensible ». Mais aujourd'hui, un siècle et demi plus tard, le moins qu'on puisse dire est que ce concerto est entré dans le répertoire. Il a été joué par des centaines, peut-être des milliers de pianistes dans le monde entier, enregistré en disque, diffusé à la radio, sans doute même utilisé dans des publicité pour déodorant industriel ou des musiques d'attente téléphonique... si ça n'est pas rentré dans l'oreille collective, tout ça, je veux bien qu'on m'appelle Engelbert (Humperdinck pour les intimes).

Madame Grimaud, je sais bien que vous avez mieux à faire que de lire des idioties dans les blogs, néanmoins un ami commun aura peut-être la gentillesse de vous transmettre ma demande. Je n'ai franchement aucun reproche à vous faire, tout ce que j'ai entendu de vous était impeccable: Brahms (les Intermezzi surtout), Bach, Beethoven... Je suis un peu mal à l'aise avec tous ces sites de fans qui montrent à gogo vos photos moitié intello moitié sexy, comme si votre toucher ne suffisait pas à séduire, mais j'imagine que vous êtes vous aussi un peu mal à l'aise devant cette starification même si elle vous est profitable professionnellement. 

Quoi qu'il en soit, la prochaine fois que vous viendrez à Liège, adoptez s'il vous plaît l'attitude de liberté et d'aventure qui y subsiste encore, presque 10 ans après la disparition d'Henri Pousseur. tonnez-nous ! Jouez des oeuvres peu connues, testez un peu la résistance de votre public avec les études de Ligeti ou la 3e sonate de Boulez, la résistance de votre piano avec les Klavierstück de Stockhausen; faites partager au public la délicate poésie des pièces de Kurtag ou celle, plus massive et affirmative, de Messiaen; je ne sais pas moi, faites-nous découvrir quelque jeune compositeur (ou compositrice) totalement inconnu; terminez par une impro si vous le souhaitez, essayez-vous au jazz ou au style manouche si ça vous fait envie. En un mot, démontrez-nous que vous êtes une musicienne et pas seulement une pianiste. Que vous êtes une artiste et pas seulement une représentante haut-de-gamme de ce qu'on produit maintenant en série dans tous les Conservatoires du monde (à ce propos, gare à la redoutable concurrence venue d'Asie...). Alors, chiche ?

lundi 19 septembre 2011

La rentrée en beauté de l'Itinéraire

L'Itinéraire fait sa rentrée avec un concert consacré à la beauté. Comme le dit si bien leur département marketing:

Parler de beauté lorsqu’on évoque la musique semble une évidence ; mais lorsqu’on l’accole à la musique de création, le terme paraît soudainement incongru. Pourtant, s’il est une évidence, c’est bien que l’innovation artistique n’a pas vocation à s’éloigner de l’idée de beauté, et que l’émergence de celle-ci pointe derrière chaque note posée sur le papier, aujourd’hui comme hier. Cette saison, l’Itinéraire tisse une trame autour de cette idée de beauté, et la décline comme une histoire chapitrée. En marge de ce récit musical, l’ensemble présente dans ce premier événement un aperçu des belles œuvres qui jalonneront son année. Cette apostille marque aussi la première intervention plastique de l’artiste invité cette saison par l’Itinéraire, Lionel Estève.

image001.jpgAu programme, de la musique française d'aujourd'hui:

  • Gérard Pesson - Ne pas oublier coq rouge dans jour craquelé (moments Proust)
  • Franck Bedrossian - L’usage de la parole
  • Grégoire Lorieux - Branche
  • Dmitri Kourliandski - ~#(:-&PER4Musicians (création française)
  • Gérard Grisey - Talea
C'est bien la première fois que je vois un smiley dans le titre d'une oeuvre musicale (tout finit donc par arriver). Tout ça se passe le Samedi 24 septembre 2011 à 20h30 à la Cité de la céramique de Sèvres (92), avec un avant-concert le mercredi 21 septembre à 19h au Conservatoire de Boulogne-Billancourt. Venez nombreux, comme on dit dans ces cas-là.

samedi 28 mai 2011

Beethoven par L'Oiseleur des Longchamps (7 juin 2011, Paris)

Le mardi 7 juin 2011 à 20h, L'Oiseleur des Longchmaps chantera Beethoven (Folk Songs, Lieder) accompagné par Aya Okuyama sur un authentique pianoforte Broadwood de 1815. C'est à Paris, au temple protestant du Luxembourg, 58 rue Madame. Le programme comporte également une Sonate pour violoncelle et piano ainsi que la Sérénade pour flûte, violoncelle et piano (avec Louise Audubert et Marc Zuili).

J'ai pu échanger il y a quelques semaines avec Aya Okuyama au sujet des pianoforte qui sont une véritable passion pour elle. Avec un piano ancien, m'a-t-elle expliqué, on est obligé de vraiment chercher le son, d'aller au bout des ressources de l'instrument, et l'équilibre avec les chanteurs ou les instrumentistes qu'on accompagne se fait beaucoup plus naturellement. Avec un piano de concert moderne, on est contraint en revanche de sous-utiliser l'instrument car ces grands pianos sont conçus pour jouer des concertos (post-)romantiques dans des salles de deux mille places et rivaliser avec de grands orchestre plutôt que pour la musique de chambre et la mélodie.

Broadwood-Square-Piano-ca-1815.jpg

L'acoustique vient d'ailleurs confirmer cette intuition. Les marteaux des pianos modernes sont en feutre, et leur dureté dépend de la force de l'attaque: si l'on joue très fort ils attaquent plus franchement la corde, ce qui modifie non seulement le volume mais aussi et surtout le timbre qui devient plus riche dans la partie aigüe du spectre, c'est à dire plus brillant, plus agressif, un peu plus inharmonique également. Si un pianiste adapte son toucher pour accompagner un chanteur dans une petite salle, il restera toujours dans les attaques assez douces, qui produisent un son plus "rond", plus sourd. Avec un instrument moins puissant, et a fortiori avec un pianoforte équipé de marteaux en cuir et non en feutre, il est possible d'obtenir des sons plus brillants, plus timbrés sans pour autant passer au-dessus de la partie vocale. On pourrait encore discuter de beaucoup de points techniques, comme la table d'harmonie, le cadre en métal, les cordes croisées, mais en deux mots comme en cent, en musique, lorsque le son change, tout change.


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