OuÏ au théâtre des Bouffes du Nord il y a un mois, Te craindre en ton absence est un monodrame pour voix parlée, 12 instruments et électronique. Le texte est signé Marie Ndiaye et la musique Hector Parra, interprétée par l'inter-contemporain sous la baguette de jeune et brillant Julien Leroy, mis en scène par Georges Lavaudant.
Entendu le 27 mars dernier à la mairie du 7ième arrondissement Paris, un récital solo de la pianiste Axia Marinescu, entièrement consacré à la musique romantique allemande.
La belle et talentueuse Véronique Housseau chantera le magnifique Stabat Mater de Pergolèse et celui, moins connu, de Vivaldi dimanche 23 mars prochain à 17 heures à l'Eglise réformée d'Auteuil, en duo avec le contre-ténor Rodrigo Ferreira, accompagnée par l'ensemble La Cavatine. Les détails sont sur le site de La Cavatine.
Ouï dimanche dernier salle Cortot, un charmant concert de musique de chambre en matinée (à 11 heures) proposé par l'association Musique pour Tous, petit groupe de musiciens réunis autour de l'altiste Pierre-Henri Xuereb.
L'accordéoniste Fanny Vicens me signale la création d'un double concerto pour piano et accordéeon, vendredi 17 février à l'Arsenal de Metz. Pour ceux d'entre nous qui n'ont pas la chance d'habiter la belle ville de Metz et de profiter de cette belle salle et de son splendide orchestre en résidence, ce sera disponible en streaming.
Pour ce dernier week-end avant Noël, faites-vous du bien. Fuyez les magasins bondés (Ainsi vous épargnerez à tata Georgette le souci de revendre sur PriceMinister le bouquin que vous avez laborieusement choisi pour lui "faire plaisir"). Élevéz votre âme et préparez votre coeur à Noël en écoutant de la belle musique. Par exemple ces deux cantates extraites de l'Oratorio de Noël de J-S Bach, agrémentées d'un concerto de Vivaldi pour Viole d'amour, par Les Muses Galantes. C'est samedi 21 décembre à 17 heures à l'Église des Billettes (24 rue des Archives, métro Hôtel de Ville) et dimanche 22 décembre à 12h30 à l'Église luthérienne Saint Marcel (24 rue Pierre Nicole, Métro Port Royal ou Luxembourg).
L'ambiance était à la fête ce 14 décembre, à la cité de la Musique. En compagnie de l'ami Philippe et d'un public nombreux, nous avons pu déguster l'intégrale des Espaces acoustiques de Gérard Grisey, par l'ensemble intercontemporain complété par l'orchestre du Conservatoire de Paris.
La Cie de l'oiseleur, les Fêtes Lyriques et l'association Reynaldo Hahn sont heureux de vous convier au concert exceptionnel "la colombe de Bouddha" conte lyrique japonais en un acte de Hahn, repris 90 ans après sa création, grâce à une magnifique équipe d'artistes talentueux, curieux et généreux (concert "au chapeau") qui vous feront découvrir un vrai petit bijou ! Venez nombreux, dans un mois exactement.
Entendu mardi dernier à la Dynamo des banlieues bleues (une petite salle de Pantin), un très réjouissant concert d'improvisation proposé par le Théo Ceccaldi trio(constitué des frères Ceccaldi aux Violon/Alto et Violoncelle et de Guillaume Aknine à la guitare électrique) et l'excellente Joëlle Léandre (Contrebasse).
Les 21, 22 et 23 novembre prochains aura lieu le festival Images Sonores 2013 à Liège. Trois concerts de musique électro-acoustique et mixte ou le bizare côtoie l'expérimental, et pourquoi pas, le beau ou l'émotion. Où les virtuoses sont aussi les ingé sons du centre Henri Pousseur, toujours prêts à faire l'impossible pour satisfaire les désirs des compositeurs. Le 22 notamment, la violoncelliste Yseult Kervyn rejouera un extrait du cycle La couleur me possède pour violoncelle et électronique live. Pour plus de détails je vous renvoie à cet article fort détaillé de Marc-Henri Bawin, ou encore au site du Centre Henri Pousseur et même à la bande-annonce en vidéo qui présente le travail de la classe de violoncelle de Jean-Pol Zanutel et Jeanne Maisonhaute.
La soprano Roselyne Martel donnera un récital accompagnée du pianiste et compositeur Michaël Sebaoun le vendredi 8 novembre 2013 à 20h au Studio Le Regard du Cygne.
Un évènement rarissime aura lieu ce soir à 18h: une interprération parisienne du célèbre Helikopter-Streichquartett de Stockhausen dans le cadre de la Nuit Blanche de Paris, sponsorisé par la Monnaie de Paris.
Samedi 28 septembre prochain, j'aurai le plaisir de participer au prochain concert de l'ensemble Les Arpèges, avec le choeur Polymnia, sous la direction de Julien Leroy. Au programme, la symphonie numéro 8 dite "inachevée" de Schubert, le Cantique de Jean Racine de Fauré et le très beau Psaume 42 de Mendelssohn pour choeur, solistes et orchestre (Comme une biche soupire après des courants d'eau, ainsi mon âme soupire après toi, mon Dieu). Les détails sont sur le site de l'orchestre Les Arpèges. Venez nombreux !
L'oiseleur des Longchampsest très heureux d'annoncer qu'il chantera un concert entièrement consacré à la poétesse Anna de Noailles, en prestigieuse compagnie : la grande Viorica Cortez, et les talentueuses Andreea Soare, Sabine Revault D'Allonnes, Axia Marinescu, dans le magnifique théâtre byzantin de l'Ambassade de Roumanie à Paris le 8 décembre 2013 ; en plus des mélodies de Saint-Saens, Dutilleux, Vierne, Marquiset, La Presle etc ... il y aura la création de 2 mélodies de Patrick Loiseleur et de Emile Naoumoff; avec le concours du cercle Anna de Noailles créé et présidé par l'inventif Alexandre d'Oriano et L'équipe Institut Roumain Paris.
La fête de la musique était quelque peu en avance ce 18 juin dernier pour la centaine de chanceux qui ont pu assister à ce récital de mélodies rares voire introuvables d'Armande de Polignac. Cela se passait au siège de l'association France-Amérique, un lieu somptueux à deux pas des Champs Elysées. La soprano Sabine Revault d'Allonnes, le baryton L'Oiseleur des Longchamps et le ténor Sébastien Romignon Ercolini, accompagnés au piano par Stéphanie Humeau, se sont relayés pour nous faire entendre ces mélodies parmi lesquelles on trouve de véritables trésors, de petits bijoux. Tant par le raffinement de l'écriture que par la sensibilité et l'engagement des interprètes, nous avons entendu ce que la mélodie française peut produire de meilleur.
Par la concision (il n'y a pas une note en trop) et le raffinement harmonique, les mélodies d'Armande de Polignac se rapprochent de Ravel. Elles auraient tout à fait leur place au concert parmi celles de Fauré, Duparc, Chausson, Hahn tant les qualités de l'écriture sont évidentes. Pour donner une idée de l'oubli dans lequel elles sont tombés, L'Oiseleur des Longchamps m'a raconté qu'il a du en chercher certaines à la bibliothéque de France car elles ne sont plus éditées depuis longtemps. Mais le parcours du combattant ne s'arrêtait pas là car il y avait des éditeurs qui s'ils ne possédaient même pas une photocopie des partitions originales, en détenaient les droits (sans doute par le jeu des rachats de catalogues entiers lorsqu'uu éditeur met la clé sous la porte). Il fallut donc les retrouver et demander des autorisations... Ce concept d'éditeur qui détient les droits sans faire le travail correspondant (rendre la partition disponible) me laisse un peu rêveur. Ce n'est qu'une illustration caricaturale du fait que donner des des droits monopolistiques garantis par l'état à un éditeur jusqu'à 70 ans après le décès du compositeur est tout sauf compatible avec l'intérêt général, et ne va certainement pas dans le sens de la défense de l'art vivant et de la création.
Fermons cette parenthèse et revenons à la musique: ce programme passionnant et inédit sera bientôt enregistré en disque, disponible d'ici à la fin de l'année. Ce qui permettra de rendre justice à cette compositrice méconnue. A ceux qui se demanderait pourquoi si peu de gens se sont intéressés à cette musique si elle est vraiment excellente, j'ai envie de répondre que les histoires de la musique sont tout sauf équitables, et qu'on entend très régulièrement dans les concerts classiques des navets sans grand intérêt alors que de véritables trésors dorment dans les bibliothèques. Dans ce domaine comme dans d'autres le conformisme fait des ravages, et la curiosité reste le meilleur atout du musicien comme du mélomane.
A réécouter en podcast sur RTBF/musiq3, dans l'émission Musiq'Académies de Pascale Vanlerberghe, une présentation du programme Du baroque à l'électro de la classe de violoncelle de J-P Zanuel au Conservatoire Royal de Liège. Le concert aura lieu le 25 juin prochain, mais certaines pièces seront jouées également les 15 juin (voir mon billet ci-dessous) et 18 juin au Conservatoire de Liège.
Les élèves de Jean-Pol Zanuel, assisté par Jeanne Maisonhaute (la violoncelliste du quatuor Tana), ont réalisé un travail vraiment remarquable pour ce projet qui illustre parfaitement l'esprit du Conservatoire où l'esprit d'Henri Pousseur reste bien vivant: curiosité, ouverture, enthousiasme, diversité des répertoires de la musique ancienne à la création contemporaine. Venez nombreux pour les féliciter et les encourager le 25 juin prochain !
Samedi prochain (15 juin 2013) à 20 heures à l'Espace Pousseur de Liège (22 rue Forgeur) aura lieu mon récital de fin d'études en composition au Conservatoire Royal de Liège. S'il n'a pas été possible d'inclure dans le programme certaine pièce pour 13 altos qui me tenait particulièrement à coeur, il y aura tout de même de belles choses:
des pièces en trio clarinette-alto-piano (avec Vincent Royer, Rudy Mathey et Brigitte Foccroule)
Venez nombreux, surtout si vous habitez la Belgique. Et ne manquez pas à 17 heures le même jour et dans le même Espace Pousseur, le récital de mon ami et collègue Frank Bovet.